15 octobre 2015 à 9h55 par Hélène Hamon

Saint-Nazaire : une femme condamnée pour avoir harcelé moralement son ex-compagnon

Une femme de 25 ans originaire de Saint-Nazaire a écopé de quatre mois de prison avec sursis. Elle avait harcelé son ex-compagnon et commis des dégradations sur la voiture de sa soeur et celle de sa meilleure amie. Elle ne pourra plus entrer en contact avec ses trois victimes.

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Une Nazairienne de 25 ans a été condamnée mercredi à quatre mois de prison avec sursis pour le "harcèlement moral" de son ex-compagnon, mais aussi pour les dégradations qu'elle avait commises par "colère" sur la voiture de sa soeur à Aigrefeuille-sur-Maine et celle de sa meilleure amie.


La jeune femme sera en outre soumise à une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels elle aura interdiction d'entrer en contact avec ses trois victimes, et de paraître au domicile de son ancien compagnon. Elle devra aussi indemniser les parties civiles et suivre des soins, si elle ne veut pas voir sa peine de prison avec sursis transformée en prison ferme.


Le tribunal correctionnel de Nantes a également condamné la jeune femme à verser 1.500 € de dommages et intérêts à son ex-compagnon pour son préjudice moral, et 600 € pour ses frais de justice. Elle devra aussi payer 700 € à la soeur de l'intéressé, tandis que les préjudices de sa meilleure amie seront évalués lors d'une audience prévue en avril 2016.


865 SMS en trois mois


Les juges ont considéré que le "harcèlement moral", un délit créé en 2010, était en l'occurrence constitué par les 865 SMS envoyés entre février et mai dernier par la prévenue. Totalisant 33.000 caractères, ils représentent l'équivalent de "quinze pages dactylographiées", a calculé le substitut du procureur de la République. S'ils étaient empilés, les quatorze pneus qu'elle avait crevés sur les voitures de ses trois victimes mesureraient pour leur part "deux fois sa taille".


Pour contraindre son ex-compagnon à reprendre leur vie commune après leur dernière rupture, la jeune femme - jamais condamnée jusqu'alors - lui avait également fait croire que le traitement qu'elle suivait pour soigner sa MST (Maladie Sexuellement Transmissible) serait plus efficace s'ils avaient des rapports sexuels...


"Ma vie, c'était l'enfer sur Terre : j'avais envie de tout claquer, de tout abandonner", a raconté à l'audience son ex-compagnon, qui travaillait avec la prévenue au sein de la même entreprise à Treillières. "Encore aujourd'hui, je n'arrive plus à prendre ma voiture sans regarder mes pneus... On a pourtant besoin de cette liberté, de cette insouciance, pour pouvoir vivre sereinement."

Pas de suspension de permis

La jeune femme, qui reprochait à son ex-compagnon de ne pas avoir porté assez d'attention à une grossesse non désirée, a aujourd'hui changé d'employeur, mais travaille toujours sur la même zone artisanale que sa victime.


"Le fait qu'elle ait cherché un emploi sur la même zone, alors qu'elle habite chez ses parents à Saint-Nazaire, m'inquiète fortement", a d'ailleurs relevé l'avocate des parties civiles, qui voulait que le tribunal la condamne à verser 3.000 € à son ex-compagnon pour son préjudice moral et 2.000 € à sa soeur.


Le parquet, pour sa part, avait demandé neuf mois de prison avec sursis, une mise à l'épreuve de trois ans et même une suspension de son permis de conduire pendant deux mois. Sur ce dernier point, il n'a pas été suivi par les juges.



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