20 novembre 2015 à 9h13 par Anthony MARSAIS
Saint-Mars-de-Coutais : l'ancien huissier avait tenté d'escroquer les organismes sociaux
Il agissait depuis sa cellule de la maison d'arrêt de Nantes. Il avait tenté d'escroquer la CPAM et la Carsat. Il a écopé de 4 mois de prison.
Un habitant de Saint-Mars-de-Coutais a été condamné jeudi en son absence à quatre mois de prison fermes et 2.000 € d'amende par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoir tenté d'escroquer la Caisse primaire d'assurance-maladie de la Loire-Atlantique et la Carsat des Pays de la Loire.
L’homme, âgé de 60 ans, avait en effet tenté de se faire revaloriser sa pension d'invalidité et sa pension de retraite en leur éditant de faux bulletins de salaire à l'en-tête de la SARL A., une société qui était spécialisée dans les stages de "sports extrêmes" et dirigée par son frère, un ancien champion de parachutisme aujourd'hui décédé.
Seulement voilà : cet ancien huissier de justice était en réalité détenu à l'époque à la maison d'arrêt de Nantes, après avoir été condamné à six ans de prison pour de graves malversations commises dans le cadre de son métier. Devant les organismes sociaux, l'intéressé ne s'était toutefois pas démonté, et avait affirmé qu'il faisait en fait de la "téléprospection" de stagiaires et du "montage de dossiers" depuis sa cellule, à l'aide d'un ordinateur personnel !
Son prétendu salaire de 15.000 F (2.200 €) était toutefois incompatible avec les finances exsangues de la petite société de son frère - avec qui il entretenait par ailleurs des relations "exécrables", selon l'un de ses associés. Ses soi-disant trois années de travail figuraient aussi curieusement parmi les dix meilleures prises en compte pour le calcul de sa retraite.
Les organismes sociaux, en démasquant la "supercherie", ont ainsi évité de payer 12.000 € de pension d'invalidité et 30.000 € de pension de retraite indues. "J'ai rarement vu un dossier qui comporte autant d'invraisemblances et autant d'audace", a confessé le procureur de la République, qui avait réclamé six mois de prison et 2.000 € d'amende./GF (PressPepper)
© 2014 PressPepper SARL - Tous droits réservés. Aucune des informations contenues dans ce serveur ne peut être reproduite ou rediffusée sans le consentement écrit et préalable de la SARL PressPepper. Tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les articles L 122-4 et L 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.