23 janvier 2016 à 11h50 par Valentin Esteve

Notre-Dame-des-Landes : des riverains lancent une pétition anti-zad, leurs maisons vandalisées

Un couple de riverains de Vigneux-de-Bretagne, près de Notre-Dame-des-Landes, avait lancé l'été dernier une pétition réclamant l'évacuation de la ZAD. Vendredi, leurs deux maisons ont été retrouvées vandalisées.

RCA
Crédit : - Des inscriptions ont été retrouvées sur les murs

Il s'agit très certainement de représailles. Le couple en est convaincu, tout comme Bruno Retailleau, président de la région. Béatrice était de retour à son domicile vendredi soir à Vigneux-de-Bretagne, quand elle a découvert que sa maison avait été vandalisée. Le domicile était ouvert, la porte d'entrée avait été forcée et tout avait été fouillé. Des tags ont aussi été inscrits sur les murs (voir photos en bas de l'article). Par la suite, l'autre maison du couple, située non loin de là, a aussi été fouillée.

 

Écoutez Béatrice Lamisse. Elle raconte le moment où elle a pénétré dans sa maison.

Écouter 'Tout était saccagé'

 

Pour Guy et Béatrice, propriétaires de ces maisons, cela ne fait aucun doute : il s'agit de représailles de la part des zadistes. En effet, en août, le couple avait lancé une pétition réclamant l'évacuation de la ZAD, dénonçant des agissements illégaux au sein de cette « zone à défendre ». Une pétition qui a recueilli plus de 1 600 signatures. Le couple vignolais a même été reçu mardi par le préfet de région et le président de la région Bruno Retailleau. Ce dernier a d'ailleurs adressé son soutien aux victimes de ce vandalisme. Il évoque une « vendetta » et appelle une énième fois à une évacuation de la ZAD : « Je suis profondément choqué et révolté par cet acte odieux et scandaleux. J’apporte à Guy et Béatrice Lamisse, que j’avais d’ailleurs reçus à l’Hôtel de Région il y a quelques jours, tout mon soutien et celui du Conseil régional. Cet acte n’est ni plus ni moins qu’une vendetta. Une vendetta contre celles et ceux qui refusent cette loi du silence que les zadistes cherchent à imposer autour de la ZAD : en menaçant, en agressant, en cassant. (…) Quand le Gouvernement se décidera-t-il à restaurer l’Etat de Droit à Notre Dame des Landes ? Je demande une nouvelle fois au Premier Ministre et au Ministre de l’Intérieur d’ordonner l’évacuation de la ZAD. »

 

Prochaine étape pour Béatrice : écrire au président de la République. Une lettre doit lui être adressée ce samedi. « S'il faut qu'on aille à Paris, il n'y a pas de problème, on aura des choses à lui raconter » affirme-t-elle.

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La rédaction de Radio Côte d'Amour a joint ce samedi midi le groupe presse de la ZAD, qui a prévu de publier un communiqué sur le sujet en journée. « On a appris ce fait divers ce midi. Vu le nombre d'affabulations racontées par ces voisins et l'utilisation qu'ils font de ça, on est un peu en droit de se demander si c'est vrai et si ce ne sont pas eux qui ont fait ça. Il suffit de voir les histoires qu'il y a eu avec ces voisins bien avant que la ZAD existe. Enfin, si cet acte a vraiment été commis par des personnes soutenant la lutte, alors c'est une réaction certes pas constructive mais humaine par rapport aux mensonges répétés ».


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