14 octobre 2014 à 0h00 par La rédaction

Les manifestants bretons avaient fait des saluts nazis dans le tramway nantais

Parmi les 4 militants condamnés figurent deux surveillants de prison qui pourraient perdre leur emploi. 

RCA
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NANTES, 14octobre 2014 (PressPepper) - Les quatre militants interpellés après lamanifestation pour la réunification de la Bretagne, le 29 septembre dernier àNantes, ont été condamnés mardi soir de 400 �?� d'amende à cinq mois de prisonavec sursis, après avoir fait des saluts nazis dans le tramway nantais.

La peine laplus lourde a été prononcée à l'encontre de J. L. et J-C. T., deux surveillantsde prison de 32 et 34 ans de la maison d'arrêt de Nantes. Sitôt sortis del'audience, ils ont annoncé leur intention de faire appel de la décision, letribunal correctionnel de Nantes ayant refusé de ne pas inscrire leurs peines àleurs casiers judiciaires, ce qui risque de les exclure de l'administrationpénitentiaire.

J. D. aquant à lui écopé de 400 �?� d'amende pour les seules "violencesvolontaires" sur les trois agents du réseau de transports en communnantais. Cet intérimaire de 21 ans, qui habite Quessoy (Côtesd'Armor), avait pour sa part déjà été condamné à trois ans de prison -dont dix-huit mois avec sursis - pour l'incendie du portique écotaxe dePont-de-Buis (Finistère) dans le cadre du mouvement des Bonnets rouges.

Il a enrevanche été relaxé des "propos incitant à la haine raciale"reprochés aux deux premiers, tout comme J-B. J., un apprenti en école decommerce de 19 ans qui habite Merdrignac (Côtes d'Armor). Lui aussi a étécondamné à 400 �?� d'amende pour ses "violences volontaires" sur lestrois agents.

"CRID'UN GROUPUSCULE IDENTITAIRE"

Le soir desfaits, le quatuor - qui était en état d'ivresse - avait été évacué manumilitari de la ligne de tramway 2 à l'arrêt Saint-Félix, après avoir lancé lecri hitlérien "Sieg Heil". "Ce n'était pas un Sieg Heil, c'étaitun cri d'un groupuscule identitaire dans un Quick halal que j'avais vu surYoutube", se défend J-C. T..

Lesurveillant de prison - qui s'est déjà vu reprocher ses "écarts delangage" par l'administration pénitentiaire - reconnaît en revanche avoirpu faire un salut nazi "par provocation". "Quand je suis bourré,je peux faire n'importe quoi... Cela aurait très bien pu être aussi un fuck ouun doigt", a-t-il expliqué à l'audience.

Présentécomme un "leader" parmi les surveillants de la maison d'arrêt deNantes, J-C.  T. a aussi admis avoirentonné "un chant d'infanterie de l'armée allemande". Mais les photosdes Jeunesses hitlériennes retrouvées sur son portable étaient celles de l'amiqui lui avait prêté l'appareil, affirme-t-il.

PASSAGERS"CHOQUES"

"Tousles passagers étaient choqués, ils n'arrivaient même pas à se lever de leursiège pour protester", témoigne de son côté un des trois agents de laSemitan agressés. "Un seul client s'est levé pour leur dire clairement cequ'il pensait de leur attitude... C'est à partir de là que tout est parti envrille."

"De parleur choix de fonctions, ils ont fait le choix d'adhérer à des valeursrépublicaines... Comment peuvent-ils dès lors tenir de tels propos, tellementopposés à ces valeurs ?", s'était interrogée la substitut du procureur dela République, qui avait demandé huit et dix mois de prison avec sursis pourles deux surveillants de prison. Elle avait également demandé au tribunal deles interdire d'exercer dans la fonction publique.

L'avocat desdeux intéressés s'était dit lui "choqué par la disproportiondélirante" entre les réquisitions du ministère public et lacondamnation du député-maire de Cholet (Maine-et-Loire) Gilles Bourdouleix àune simple amende de 3.000 �?� pour son "apologie de crimecontre l'humanité" après avoir regretté en juillet 2013 que Hitler n'avait"peut-être pas tué assez" de Gitans sur un camp de gens du voyage desa ville.

Me CyrilleGuillou avait suggéré au tribunal correctionnel de Nantes de prononcer unesimple "contraintepénale", la nouvelle mesure prévue par la loi Taubira, ou bienalors un "stage de citoyenneté"./GF (PressPepper)

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