2 novembre 2015 à 12h19 par Valentin Esteve

Fin de vie : "on doit avoir le choix"

Ce lundi 2 novembre, c'est la journée mondiale pour le droit à mourir dignement. Des rassemblements ont lieu dans toute la France à l'appel de l'ADMD. Quelles sont les revendications de cette association ? Explications.

RCA
Crédit : - Pub créée par l'ADMD en 2012

Une opération de distribution de tracts a lieu ce lundi 2 novembre, à l’occasion de la journée mondiale pour le droit à mourir dignement. Réalisée par l’Association pour le Droit à Mourir Dignement (ADMD) de Loire-Atlantique, une trentaine de bénévoles se réunit à 16h sur le front de mer à Saint-Nazaire au niveau du rond-point Sautron, et à Nantes, place du commerce.

 

« Avoir le choix ».

 

L’association nationale ADMD milite pour la légalisation de l’euthanasie en France. «  Il faut que ceux qui ne veulent pas agoniser (à cause de leur maladie ndlr), puissent être entendus par les médecins, et que ces derniers puissent répondre à leur demande ». L’association souhaite « une situation encadrée » en France, comme c’est le cas en Belgique notamment. Cela pourrait par ailleurs « limiter les euthanasies collectives, qui peuvent être pratiquées sans l’accord du malade ». Écoutez Madeleine Denis, déléguée de l’association en Loire-Atlantique.

Écouter 'Il faut avoir le choix'. Madeleine Denis.

 

Une loi à améliorer.

 

La loi Leonetti, initialement présentée en 2005, permet aux patients atteints de maladies incurables de signer une directive anticipée et de désigner une personne de confiance. Selon l’ADMD, les modifications qui y ont été apportées en 2015 (résumées dans cet article de BFMTV) aboutissent à une loi consensuelle, soutenue par le gouvernement « pour éviter de faire des vagues ». En effet, l’euthanasie au sens premier du terme, n’est toujours par légale.

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Les affaires Vincent Lambert et Nicolas Bonnemaison auraient pu ne jamais exister.

 

Selon l’association, si l’euthanasie avait été légalisée, et la loi clarifiée, il n’y aurait jamais eu d’affaire Vincent Lambert. « Si Vincent Lambert avait rempli cette directive, et désigné une personne de confiance, cette dernière aurait dû faire valoir les volontés du patient ». L'association conseille par ailleurs à chacun de remplir cette directive anticipée.

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Concernant la probable tentative de suicide de Nicolas Bonnemaison, ex-urgentiste condamné à Angers à deux ans de prison avec sursis, soupçonné d'avoir empoisonné une patiente en fin de vie ; Madeleine Denis regrette le fait « qu’il ait dû agir seul ». « On lui reproche de ne pas avoir consulté la famille, ni même des collègues (...) mais parfois le temps presse, pour éviter de faire souffrir une personne ».

 

En réponse au collectif « Soulager mais pas tuer »

 

En réponse à ce collectif qui se mobilisait à Nantes début octobre pour dire « non » à l’euthanasie, l’association ADMD déclare : « nous ne voulons pas l’imposer à tous. Cela ne doit pas être une obligation. Mais il faut que les patients le souhaitant puissent être entendus ».


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