Les infractions anti-LGBT+ en hausse de 5% en 2024

A l'approche de la Journée mondiale contre les LGBTphobies, samedi 17 mai 2025, le ministère de l'Intérieur a publié des chiffres sur les infractions anti-LBGT en France. Elles ont augmenté de 5% en 2024. Selon ces chiffres de l’enquête de victimation Vécu et ressenti en matière de sécurité du SSMSI (le service statistique ministériel de la sécurité intérieure), 4 800 infractions ont été enregistrées l'an passé. Seulement 4 % des victimes déposent plainte. Les victimes sont majoritairement des hommes de moins de 30 ans, plus de 70% en 2024. Les mis en cause sont à 83 % des hommes, aussi de moins de 30 ans. 

Cette hausse annuelle de 5% reste toutefois moins importante que les années précédentes. Les infractions contre les personnes lesbiennes, gays, bi et trans avaient augmenté de 15% en moyenne sur la période 2016-2023.

Un "climat délétère" selon SOS Homophobie

Insultes dans la rue, cyberharcèlement ou violences physiques : en 2024, SOS Homophobie a recueilli 1 571 témoignages. La parole haineuse est “décomplexée et banalisée” selon le rapport annuel de l'association, publié jeudi 15 mai 2025. SOS Homophobie s’alarme d’une dégradation du débat public et du climat politique, tout en mettant l’accent sur la forte anxiété qu’elle suscite chez les minorités sexuelles.

Pour Julia Torlet de SOS homophobie, les discours anti-LGBT+ des politiques "libèrent aussi la parole en ligne. On se retrouve avec une explosion de propos anti-LGBT et de cyberharcèlement", qui a notamment ciblé l'an dernier les personnalités queers qui ont participé aux cérémonies des Jeux olympiques de Paris 2024. La justice a récemment condamné certains des auteurs de ces messages adressés à Thomas Jolly, leur directeur artistique, tandis que trois personnes seront jugées en septembre prochain pour le cyberharcèlement de la DJ Barbara Butch, aussi présente dans ce tableau aux JO.

Un joueur du FC Nantes refuse de jouer lors de la journée de lutte contre l’homophobie

Samedi 17 mai 2025, à l'occasion de la Journée de lutte contre l'homophobie, la Ligue de football professionnel organise une campagne de lutte contre l'homophobie à l'occasion de la dernière journée de Ligue 1. Tous les joueurs arboreront un maillot spécialement conçu orné d'un badge distinctif sur lequel figurent les mots "Homophobie Football" avec le terme "homophobie" symboliquement barré.

Mostafa Mohamed, l'attaquant égyptien du FC Nantes, a décidé de ne pas jouer la rencontre face à Montpellier. C'est la troisième fois de suite que Mostafa Mohamed va manquer la journée de championnat au moment de la campagne de lutte contre l'homophobie. Une décision qui va faire l'objet d'une sanction financière du club.

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