Publié : 12 juin 2025 à 0h33 par Dimitri COUTAND
Moins d'infractions aériennes en 2024, nette amélioration à Nantes
Malgré une baisse notable des infractions liées aux nuisances aériennes en 2024, la situation reste préoccupante selon l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires.
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Le ciel s’éclaircit timidement au-dessus des aéroports français. En 2024, les compagnies aériennes ont commis 13,5 % d’infractions en moins à la réglementation environnementale par rapport à l’année précédente, révèle le rapport annuel de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), publié ce mercredi 11 juin.
Au total, 665 procédures ont été engagées contre des compagnies pour des manquements aux règles encadrant la pollution sonore et atmosphérique, contre 769 en 2023. Les infractions concernent majoritairement (75 %) la violation des couvre-feux nocturnes, essentiels pour la protection des riverains.
Nantes en progrès, Lyon en recul
Cette amélioration s'explique notamment par les efforts réalisés à l’aéroport de Nantes-Atlantique, où le respect du couvre-feu s’est nettement amélioré. L’Acnusa y a relevé 127 manquements en 2024, contre 290 en 2023, alors que l’aéroport avait été identifié comme un point noir l’année précédente.
À l’inverse, la situation se dégrade fortement à Lyon-Saint-Exupéry : les infractions y ont été multipliées par six, passant de 20 à 123 en un an, après déjà un triplement entre 2022 et 2023.
Des sanctions importantes malgré une autorité affaiblie
En 2024, l’Acnusa a infligé plus de six millions d’euros d’amendes, principalement pour des violations de couvre-feux. Au total, 295 sanctions ont été prononcées, un chiffre à interpréter avec prudence : l’autorité a fonctionné au ralenti pendant une grande partie de l’année en raison de l’absence de président, avant la nomination du préfet Pierre Monzani en décembre.
Parmi les compagnies les plus fréquemment sanctionnées figurent Air Nostrum (Espagne), Aer Lingus (Irlande) et Volotea (Espagne). À l’inverse, Air France et Transavia affichent des taux très bas d’infractions.
Malgré les améliorations constatées, l’Acnusa souligne que le niveau global de manquements reste supérieur à celui de 2019, dernière année avant la pandémie, marquée par un trafic record. Le retour à la normale reste encore à atteindre.