Publié : 10 juin 2025 à 19h24 par Dimitri COUTAND
Le cancer de la peau progresse dans les Pays de la Loire
En Pays de la Loire, les cas de mélanome de la peau sont en forte hausse depuis plusieurs années. Ce cancer grave, souvent lié à l’exposition au soleil, touche aussi des personnes jeunes.
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Le mélanome est une forme grave de cancer de la peau. Il apparaît lorsque certaines cellules de la peau, les mélanocytes, deviennent anormales et se multiplient de façon incontrôlée. C’est un cancer rare, mais dangereux, car il peut se propager rapidement dans le corps s’il n’est pas détecté à temps.
Selon l’Observatoire régional de santé, dans les Pays de la Loire, de plus en plus de personnes sont touchées. En 2022, près de 9 600 habitants de la région étaient pris en charge pour un mélanome de la peau, que ce soit en traitement ou sous surveillance. C’est 36 % de plus qu’en 2015. La région est plus concernée que la moyenne nationale.
La Vendée et la Loire-Atlantique principalement touchés
Chaque année, en moyenne, 330 nouveaux cas sont enregistrés en Loire-Atlantique et 160 en Vendée. Contrairement à une idée reçue, le mélanome ne touche pas seulement les personnes âgées : près d’un tiers des cas concernent des patients de moins de 65 ans.
Le nombre de décès reste élevé. En 2022, 145 personnes sont mortes d’un mélanome dans la région, soit 18 % de plus que la moyenne française. Là encore, une personne sur quatre avait moins de 65 ans.
Des idées reçues qui résistent
Le principal facteur de risque est l’exposition au soleil. Pourtant, certaines idées fausses persistent. En Pays de la Loire, 1 adulte sur 5 pense encore que les coups de soleil renforcent la peau, et 1 sur 3 croit que ceux de l’enfance ne sont pas graves s’ils sont bien soignés. En réalité, les coups de soleil, surtout pendant l’enfance, augmentent fortement le risque de développer un cancer de la peau plus tard.
Même si certains gestes de protection sont connus, comme porter des lunettes de soleil ou éviter de s’exposer entre midi et 16 heures, beaucoup ne sont pas suffisamment appliqués. Moins de 4 personnes sur 10 mettent de la crème solaire régulièrement, et peu couvrent leur peau avec des vêtements adaptés.
Enfin, le dépistage reste trop rare. En 2023, seulement 8 % des habitants de la région ont consulté un dermatologue, alors qu’une simple visite peut permettre de détecter un mélanome à un stade précoce, quand il se soigne bien.