Le rachat du studio Warner par Netflix inquiète Hollywood
Le géant du streaming Netflix a annoncé vendredi 5 décembre 202 le rachat du studio de cinéma Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars. Une opération qui laisse craindre une catastrophe pour l’économie des salles.
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Netflix devient le nouveau titan d’Hollywood. Le géant du streaming a annoncé vendredi 5 décembre 2025 le rachat du studio de cinéma et de télévision Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars. Une opération qui laisse craindre une catastrophe pour l’économie des salles.
Fermetures de cinémas, emplois supprimés...
Ce rachat permet à Netfix d’acquérir un immense catalogue de films, d’Harry Potter à l’univers DC en passant par Le Seigneur des anneaux, mais aussi le service de streaming HBO Max. Pour Michael O’Leary, le directeur général de Cinema United, une association professionnelle représentant 30 000 écrans de cinéma aux États-Unis, a qualifié le rachat par Netflix de "menace sans précédent pour le secteur mondial de l’exploitation cinématographique" dans le New York Times. Il alerte sur un secteur en danger : "des cinémas fermeront, des communautés souffriront, des emplois seront perdus". Selon l’association, le retrait des films produits par Warner Bros provoquerait le même effet que la suppression de "25 % du box-office annuel" américain.
Si quelques films Netflix sortent brièvement en salles, pour des avant-premières par exemple, sa vocation principale reste le streaming à domicile. Pour l'heure, la plateforme dit vouloir “respecter le calendrier des sorties en salles de Warner jusqu’en 2029”, selon Ted Sarandos, co-PDG de Netflix lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs le 5 décembre 2025. Mais le patron de Netflix ne cache pas sa volonté de réduire la période d'exclusivité au cinéma : "je pense qu'au fil du temps, les fenêtres de sortie vont évoluer, pour correspondre davantage aux attentes des consommateurs et pour que les films soient capables de rencontrer leur public plus rapidement", a déclaré Ted Sarandos.
Aux Etats-Unis, le délai entre la sortie en salles et la disponibilité sur les plateformes est souvent fixé à 45 jours. Depuis la pandémie de Covid-19, ce délai a pu être ramené à un mois, voire 17 jours dans certains cas. En France, les règles sur la chronologie des médias sont plus strictes et obligent les plateformes à patienter plusieurs mois pour diffuser un film après sa sortie au cinéma.
Inquiétude à Hollywood
Dans une lettre adressée à des membres du Congrès américain, un collectif de producteurs a averti que le passage de Warner Bros dans le giron de Netflix reviendrait à mettre "la corde au cou du secteur" des salles de cinéma. La Writers Guild of America, qui représente plus de 12 000 scénaristes, a également demandé à "bloquer" cette fusion dans un communiqué, note le New York Times. Le syndicat SAG-AFTRA, qui représente environ 160 000 professionnels des médias et artistes, a déclaré qu’il procéderait à un examen complet, en soulignant que toute fusion doit protéger les emplois et soutenir la production.
James Cameron, le réalisateur d'Avatar et Titanic, a lui fustigé cette absorption lors d'un entretien au podcast The Town. L'actrice et activiste Jane Fonda, elle, évoque dans The Ankler "une menace" sur "l'ensemble du secteur du divertissement, son public et possiblement, le Premier Amendement".
La transaction devrait se conclure dans 12 à 18 mois, après validation des autorités antitrust et l'approbation des actionnaires de Warner Bros Discovery.
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