Affaire Grégory : la grand-tante de nouveau dans le viseur de la justice
Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, un nouveau rebondissement relance l'enquête : Jacqueline Jacob, 80 ans, va être interrogée à nouveau en vue d'une possible mise en examen.
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Mercredi 18 juin, la cour d’appel de Dijon a ordonné l’interrogatoire de Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory Villemin. Cette nouvelle étape judiciaire intervient dans un dossier toujours irrésolu depuis octobre 1984. Elle pourrait aboutir à une mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle".
Un passé judiciaire déjà chargé
En 2017, Jacqueline Jacob et son mari Marcel avaient été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Ces poursuites avaient ensuite été annulées pour vice de forme. Depuis, le couple, qui vit à Aumontzey dans les Vosges, n’a cessé de clamer son innocence.
De nouvelles expertises relancent les soupçons
La décision d’interroger à nouveau Jacqueline Jacob repose sur une série de nouvelles expertises versées au dossier. En début d’année, la chambre de l’instruction a recensé des éléments jugés suffisants pour la convoquer, malgré l’avis contraire du parquet général. L’audition n’interviendra toutefois que dans quelques mois.
Une lettre anonyme au cœur des soupçons
Dès 1983, des lettres anonymes menaçantes avaient été envoyées aux parents de Grégory. Une expertise graphologique avait attribué l’une d’elles à Jacqueline Jacob, ce qui avait pesé lourd dans sa mise en cause initiale. Lors de son audition en 2017, elle avait gardé le silence.
Un couple toujours dans le déni
Dans une rare interview accordée à BFMTV en 2021, les époux Jacob avaient déclaré n’avoir "rien à se reprocher". Ils niaient toute implication dans le meurtre comme dans l’envoi des courriers anonymes. "Ils se sont trompés de A à Z", affirmaient-ils alors, évoquant une vie "broyée" par cette affaire.