Violences sexistes et sexuelles dans les transports : le nombre de femmes victimes en hausse

Dans les transports en commun en France, la grande majorité des violences sexistes et sexuelles sont subies par des femmes, en particulier jeunes, et commises par des hommes. C’est ce qui ressort d’une synthèse de plusieurs études publiées lundi 10 mars 2025 par l'Observatoire national des violences faites aux femmes. 

Regards insistants, harcèlement, agressions sexuelles ou viols... Les transports en commun constituent un milieu hostile pour les femmes. Elles représentent 91 % des victimes, 75% ont moins de 30 ans et 36 % sont mineures. Des violences sont en hausse de 86% depuis 2016, mais le nombre de mis en cause a également augmenté de 88%, depuis 2016.

À Paris et en région Ile-de-France, une enquête menée par la RATP montre que sept femmes sur 10 ont déjà été victimes de ce type de violences dans les transports franciliens au cours de leur vie.

Des violences commises par des hommes

Les mis en cause sont à 99% des hommes, selon les chiffres 2024 du ministère de l'Intérieur. D'après le rapport, citant l'Observatoire national de la délinquance dans les transports, 29% des violences sexistes et sexuelles constatées en 2023 ont été commises après 19 heures, 28% entre midi et 17 heures, puis 20% et 19% entre 7 heures et midi et entre 17 et 19 heures. Le reste a été commis avant 7 heures.

Cette domination masculine de l'espace public conduit les femmes à adopter des stratégies d'évitement comme s’habiller différemment, rester debout dos aux portes ou au mur, s’asseoir à côté d’une femme ou d'une famille plutôt que d'un homme seul.

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