11 août 2023 à 9h34 par Kilian KUENY

Vendée : un sapeur-pompier rentre, après être parti combattre les incendies au Canada

L'adjudant Vigouroux a été accueilli hier par le directeur adjoint du SDIS 85, le colonel Raison

Le colonel Raison (à gauche) et l'adjudant Vigouroux (à droite)
Le colonel Raison (à gauche) et l'adjudant Vigouroux (à droite)
Crédit : SDIS 85

Un sapeur-pompier volontaire vendéen est rentré en France ce jeudi, après avoir passé trois semaines au Canada.

L'adjudant Damien Vigouroux a fait partie d'un détachement envoyé sur place par la Sécurité Civile afin d'aider les pompiers canadiens à combattre d'immenses feux de forêt qui ravagent une partie du pays depuis plusieurs semaines, principalement déclenchés par des impacts de foudre. Plus de 10 millions d'hectares sont ainsi partis en fumée, c'est l'équivalent de la surface d'un pays comme le Portugal.

Dès le début du mois de juin, un premier détachement de volontaires français avait été envoyé sur place, composé de 124 sapeurs-pompiers qui se sont portés volontaires sur leur temps libre. Après trois semaines de déploiement, un second détachement est parti dans le pays pour assurer une relève. C'est dans ce cadre que l'adjudant Vigouroux, pompier volontaire à Pouzauges, s'est rendu à Québec depuis Marseille le 19 juillet dernier.

"Pendant 3 semaines, ce détachement aura contribué aux efforts des autorités locales et se sera intégré dans le dispositif canadien de lutte contre les feux de forêt afin de protéger les collectivités et les infrastructures stratégiques. Vu l’évolution des incendies, ils se sont concentrés sur la bordure nord des deux incendies menaçant les installations à Radisson et Wemindji", explique le Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Vendée, dont le directeur adjoint, le Colonel Raison, a accueilli Damien Vigouroux ce jeudi lors de son retour à La Roche-sur-Yon.

En raison de l'immensité géographique face à des incendies très actifs, la lutte contre le feu s'est concentrée sur la défense de points stratégiques et sur le traitement des départs de feu, ainsi que sur les lisières. La particularité du sol canadien, surtout dans la taïga, a nécessité un temps d'adaptation pour les volontaires français en raison d'une couche de "mousse à caribou" mêlée à de l'humus, qui brûle très rapidement et change constamment de direction en raison des vents.

La tâche était d'autant plus difficile sur place que le seul moyen de transport pour acheminer hommes et matériel était l'hélicoptère. La lutte réclamait donc d'autant plus de prudence et de vigilance, car la moindre évacuation médicale pouvait prendre plusieurs heures, selon le SDIS 85.

 


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