Publié : 16 octobre 2025 à 19h11 par Titouan GUIBERT

Suite dans l’affaire de la femme retrouvée morte à La Turballe : le fils adoptif reconnaît l'intégralité

Le 8 septembre, La Turballe s’éveille dans l’horreur, un incendie domestique cachant le corps de Soizick Jarno, 62 ans. Ce vendredi 17 octobre, son fils adoptif a reconnu les faits et a été mis en examen pour meurtre sur ascendant, viol avec acte de barbarie et destruction de bien par incendie.

Femme retrouvée morte dans sa maison incendiée à La Turballe : la garde à vue du fils se poursuit
Femme retrouvée morte dans sa maison incendiée à La Turballe : la garde à vue du fils se poursuit
Crédit : PO

Ce matin du 8 septembre, les pompiers de La Turballe pensent intervenir sur un simple feu d’habitation. Dans une extension du pavillon, ils découvrent le corps de la sexagénaire, dissimulé sous une couverture, la tête et les pieds recouverts de sacs-poubelle.

Les premières constatations ne laissent aucun doute : Soizick Jarno n’est pas morte dans les flammes. L’autopsie révèlera une mort violente, antérieure à l’incendie. Rapidement, les soupçons se tournent vers son fils adoptif de 23 ans, déjà connu de la justice.

Un fils en cavale après sa permission de sortie

Au moment du drame, le jeune homme purgeait une peine à la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou pour un braquage commis en 2023. En permission de sortie, il avait passé la journée avec sa mère et devait regagner sa cellule le soir même. Il ne s’y est jamais présenté. Quelques heures plus tard, la maison familiale s’embrase. Le jeune homme disparaît plusieurs jours, avant de réapparaître… à 90 kilomètres de là.

Les 10 et 11 septembre, à Saint-Sébastien-sur-Loire, six commerces sont braqués par un homme armé d’une faucille et d’une bombe lacrymogène. L’auteur est interpellé après deux jours de traque. Ses empreintes révèlent son identité : il s’agit du fils de Soizick Jarno. Détenu à nouveau, il reste silencieux sur le meurtre de sa mère pendant plusieurs semaines, le temps que les gendarmes finalisent leurs analyses.

« Il reconnaît l’intégralité des faits »

Ce mercredi 15 octobre, placé en garde à vue, le jeune homme passe aux aveux. Il reconnaît avoir étranglé sa mère, l’avoir violentée sexuellement et avoir mis le feu à la maison pour effacer ses traces. Selon le procureur de la République de Nantes, ses déclarations « correspondent en tous points aux constatations scientifiques ». Il aurait évoqué « une forme de détestation irrépressible » envers sa mère adoptive.

Présenté ce vendredi 17 octobre au juge d’instruction du pôle criminel de Nantes, il a été mis en examen pour meurtre sur ascendant, viol avec acte de barbarie et destruction par incendie, des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

Il est désormais placé en détention provisoire criminelle. L’enquête se poursuit pour éclaircir les circonstances exactes du drame et comprendre la personnalité de celui qui a brisé une vie… et une ville entière.


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