26 juillet 2023 à 10h33 par Kilian KUENY

Loire-Atlantique : des élus se mobilisent pour sauver le marais de Brière

Ils en appellent au gouvernement pour lutter contre les espèces invasives et l'envasement

Le marais vu du belvédère de Rozé
Le marais vu du belvédère de Rozé
Crédit : KK / RCA la Radio

Plusieurs menaces planent sur le marais de Brière, un espace naturel remarquable de 7 000 hectares de surface, situé en Loire-Atlantique.

Depuis quelques années maintenant, le niveau de l'eau a tendance à baisser au cours de l'été. Si cela n'est pas vraiment étonnant à cette période de l'année, en revanche, c'est l'ampleur de la baisse qui inquiète très fortement de nombreux élus du territoire. En effet, cet année, le niveau de l'eau est passé en-dessous de ce que l'on appelle la "côte Brière", un niveau d'eau de référence établi en 2009, au-dessous duquel l'eau ne circule plus assez bien et fait peser un danger sur les espèces animales et végétales qui peuplent le milieu.

Le réchauffement climatique accentue cette baisse du niveau de l'eau, car le phénomène s'ajoute à un autre, celui de l'envasement du marais petit à petit, l'eau devient donc stagnante et croupit.

"Aujourd'hui, il devient impératif de reconsidérer les niveaux de l'eau en Brière", assure Bertrand Plouvier, élu municipal à La Baule-Escoublac, mais également président de la commission syndicale qui administre le marais de Brière. Il insiste sur l'importance de retrouver un niveau d'eau plus important en Brière pendant l'été.

Mais quelles sont les solutions qui peuvent alors être mises en place ? L'idée de faire parvenir de l'eau douce d'un autre endroit n'est clairement pas sur la table, "pas question d'assécher un autre endroit pour mettre plus d'eau en Brière", insiste Bertrand Plouvier, pas plus qu'il n'est envisagé de remettre de l'eau de mer pour ne pas perturber les écosystèmes. "Le vrai sujet aujourd'hui, plus qu'un niveau d'eau en Brière, c'est garder un volume d'eau. On doit mettre en place un plan pluriannuel pour pouvoir curer et entretenir les canaux de Brière".

La situation devient de plus en plus urgente pour les élus. "On a besoin d'une opération "coup de poing" et ensuite, d'entretenir régulièrement. C'est un peu comme lorsque vous reprenez un jardin en friche. Vous faites d'abord un gros coup de propre et après vous entretenez régulièrement. Aujourd'hui, on a besoin de ce grand coup de propre, pour nous permettre de garantir les usages ancestraux, comme la chasse, l'élevage, les promenades en chalands, la coupe du roseau ou l'extraction de la tourbe" dit M. Plouvier.

Les élus espèrent que le gouvernement entendra cet appel à l'aide et qu'il débloquera des fonds et donnera les autorisations, pour permettre au marais de se refaire une santé.

 

 

*Commission Syndicale de la Grande Brière Mottière

Bertrand Plouvier, président de la commission syndicale qui administre le marais
Bertrand Plouvier, président de la commission syndicale qui administre le marais
Crédit : KK / RCA la Radio

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