Pharmacies en danger : les petites officines disparaissent en silence dans la région

Dans les bourgs ruraux comme dans certaines communes périurbaines, les rideaux tombent les uns après les autres. Malgré des locaux parfois rénovés ou bien situés, les pharmacies ferment faute de repreneurs. Rien qu’en 2024, dix officines ont disparu dans la région. La Sarthe est particulièrement touchée, avec une baisse de 18 % du nombre de pharmacies en dix ans, bien au-dessus de la moyenne régionale.

Les petites structures locales ne correspondent plus au modèle économique actuel. Sans médecin à proximité, elles perdent l’essentiel de leurs prescriptions. Les jeunes pharmaciens préfèrent s’installer dans les grandes villes ou près des zones commerciales, là où l’activité est plus rentable. Résultat : des territoires entiers voient disparaître un maillon essentiel de l’offre de soins.

Les aînés en première ligne

La fermeture des pharmacies de village touche directement les populations âgées, souvent sans solution de transport. Au-delà de la délivrance des médicaments, ces officines assuraient un suivi de proximité, parfois vital. Sans elles, les personnes fragiles risquent de se retrouver sans relais de santé à portée de main.

La situation s’aggrave avec les nouvelles règles encadrant la distribution des médicaments génériques. Le plafond des remises accordées par les laboratoires aux pharmaciens, déjà fixé à 40 %, doit être réduit à 30 % dès septembre puis à 20 % d’ici 2027. Cette mesure ampute directement les marges des officines, déjà fragilisées par la baisse des prix et les ruptures d’approvisionnement.

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