17 juin 2016 à 8h28 par Anthony MARSAIS

Vallet : sous l'emprise de l'alcool et des médicaments, il jette un couteau de cuisine sur son épouse

Il avait déjà été condamné pour des violences conjugales.

RCA
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Un habitant de Vallet a été condamné jeudi à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoir pris un couteau de cuisine et l'avoir jeté en direction de son épouse, le 27 septembre dernier, alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool et des médicaments.


L’homme devra en outre se plier à une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels il aura obligation de se soigner. Il a toutefois échappé aux trois mois de prison ferme qu'avait réclamés le parquet : l'homme avait déjà été condamné il y a cinq ans pour des violences conjugales à deux mois de prison avec sursis. Le procureur n'avait toutefois pas sollicité d'incarcération immédiate, préférant laisser cette éventualité à un juge d'application des peines.


Le jour des faits, sa femme avait ainsi été blessée à l'avant-bras, avec lequel elle s'était protégée du couteau. Le prévenu avait également giflé son fils ; il avait par ailleurs cramponné son beau-fils, mécontent qu'il ne descende pas manger en famille... Celui-ci, sujet à des troubles du comportement alimentaire, avait en effet mangé seul juste avant.

 

Une profonde honte vis-à-vis de lui-même


Bien que son épouse ait retiré sa plainte entre-temps et qu'elle ne se soit pas déplacée au procès jeudi, le parquet avait décidé de poursuivre ces agissements. "Il y a ce jet de couteau assez effrayant... Comment allons-nous faire pour éviter une prochaine catastrophe ?", s'est interrogé à l'audience le procureur de la République. "Madame se résigne à ce que ces faits se poursuivent, mais monsieur peut aller encore au-delà en termes de violences, dès lors qu'il a bu de l'alcool."


"Quand mon client dit qu'il est désolé, il ne le fait pas parce que ça fait bien à l'audience : il le dit parce qu'il est réellement bouleversé, et qu'il a une profonde honte vis-à-vis de lui-même", a répliqué son avocat.


Me Emmanuel Follope souligne aussi que le prévenu fait partie d'une association qui vient en aide aux alcooliques, et qu'il prend part à des "groupes de parole". La "disparition extrêmement violente" de son père et la liquidation de son entreprise de mécanique, en 2012, ont contribué à le faire sombrer dans la dépression et l'alcool, a-t-il souligné.

 


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