29 avril 2015 à 0h00 par La rédaction

Une mère de famille entame une grève de la faim devant le Palais de justice de Nantes

<p>Elle avait insulté et menacé une éducatrice il y a quelques semaines.</p>

RCA
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NANTES, 28 avril 2015 (PressPepper) - Une mère de famille, condamnéevendredi pour avoir agressé et insulté des travailleurs sociaux et despoliciers, a entamé mardi une grève de la faim devant le Palais de justice deNantes avec une amie (photo) pour protester contre"l'enlèvement" de ses deux enfants par les services sociaux.


Nadia B., 43 ans, avait écopé en comparution immédiate de six mois deprison, dont cinq avec sursis et mise à l'épreuve. "Si vous touchez à mesgamins, je viens avec un flingue et je fais un carnage", avait-elle lancéà une éducatrice du Service social de protection de l'enfance (SSPE), un mois àpeine après le meurtre de son collègue Jacques Gasztowtt, tué d'un coup decouteau par un homme venu voir sa fille dans leurs locaux.

Outre ses "menaces de mort", cette Nantaise - qui n'acceptaitplus les interventions des services sociaux suite à l'absentéisme et leschangements d'école de ses enfants - avait également été condamnée pour une"rébellion" et des "dégradations" au sein du commissariatde police Waldeck-Rousseau lors de sa garde à vue.

La prévenue n'avait toutefois pas été maintenue en détention à l'issue del'audience, contrairement aux réquisitions du parquet, le tribunal laissant lesoin à un juge d'application des peines (JAP) de décider des modalitésd'exécution de son mois de prison ferme (incarcération, semi-liberté, braceletélectronique, etc...).

"Quand on m'a dit que mes enfants allaient être placés, c'est comme sion m'avait arraché les tripes... Oui, j'ai hurlé, mais j'ai réagi comme unemère, sous le choc", avait-elle expliqué vendredi au tribunalcorrectionnel. "Les services sociaux, c'est sûr, ils font leur travail,mais on est maman avant tout..."

Décrite comme "enragée" par son ex-mari, cette téléprospectriceavait ensuite été hospitalisée en psychiatrie contre son gré pour "se reposer",selon la préfecture. "Depuis que je suis dans la pratique religieuse, onme harcèle sans arrêt", a dit mardi à PressPepper Nadia B.. "Alorsqu'avant, quand j'étais cadre, je portais des minijupes comme toutes lesfilles, des talons aiguilles, et personne ne rentrait dans ma vie privée!"

Elle entend désormais rester "aussi longtemps que nécessaire"devant le Palais de justice de Nantes, et a apporté un duvet pour y passer lanuit./GF (PressPepper)

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