12 avril 2016 à 17h09 par Hélène Hamon

Un habitant de Saint-Aignan-de-Grandlieu victime de complications indemnisé par le CHU de Nantes

Un habitant de Saint-Aignan-de-Grandlieu qui avait connu des problèmes de santé après une opération au CHU de Nantes va être indemnisé par l'établissement hospitalier.

RCA
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Le CHU de Nantes a été condamné par le tribunal administratif de Nantes à verser 10.000 € à un habitant de Saint-Aignan-de-Grandlieu, qui avait connu des complications médicales en 2009 après une opération qui faisait suite à son agression dans la rue.

 

Les sommes allouées restent toutefois très loin des demandes de la victime, qui réclamait plus de 560.000 € de dédommagements au centre hospitalier ou à l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

 

L'hôpital devra aussi rembourser près de 50.000 € à la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de la Loire-Atlantique, pour les frais de santé de son assuré social.


L'un de ses chirurgiens avait en effet commis une "maladresse" lors d'une seconde opération, survenue plus d'un mois après l'agression du patient. L'hémorragie qui avait suivi avait alors entraîné un problème de motricité au niveau de son épaule gauche. Si le patient l'a depuis "complètement récupérée", selon l'expert qui avait été mandaté pour l'examiner, il conserve néanmoins encore aujourd'hui "une sensation de fatigabilité dans le serrage au niveau de la main".

 

Ce handicap de l'ordre de 3 % l'a ainsi empêché de reprendre son emploi de "plongeur" dans la restauration, et l'a conduit à cesser la musculation et la boxe, qui étaient jusqu'alors ses loisirs favoris.

 

Mais "s'il ressort de l'expertise que le requérant (...) a subi un préjudice professionnel (licenciement effectif, difficultés du port de charges lourdes et de façon répétée et/ou prolongée) (...), il ne résulte pas de l'instruction qu'il ait été licencié par son employeur pour inaptitude physique", observe le tribunal administratif de Nantes. Celui-ci a donc simplement consenti à lui accorder 2.000 € au titre de sa "dévalorisation sur le marché du travail" suite à l'opération au CHU.

 

Les juges ont également remarqué que l'intéressé percevait déjà une rente d'accident du travail de la part de la Caisse primaire d'assurance-maladie, et qu'elle était "imputable à la maladresse commise par le chirurgien". Le CHU de Nantes, pour sa part, "ne contestait pas sérieusement" le principe de sa responsabilité, a estimé le tribunal administratif./GF


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