3 novembre 2015 à 7h24 par Anthony MARSAIS

Trafic de cannabis entre Nantes et le Vignoble : lourdes peines pour les principaux prévenus

Des peines allant d'un an de prison avec sursis à 4 ans de prison ferme.

RCA
Crédit : - Photo d'illustration

L'un des fournisseurs d'un trafic de cannabis ayant prospéré entre 2012 et 2014 entre Nantes, Sainte-Luce-sur-Loire, Orvault, Clisson et Gétigné a été condamné lundi soir à cinq ans de prison, dont quatre fermes, par le tribunal correctionnel de Nantes.

 

E.L., qui a déjà purgé un an en détention provisoire, a par ailleurs écopé de 15.000 € d'amende. Ce diplômé de l'école de commerce et de management Audencia, qui se présente comme le fils d'une "militante politique" issu "de la bourgeoisie nantaise", avait expliqué plus tôt avoir "déraillé socialement" suite à un grave accident de la route survenu en 2008 : après avoir été héroïnomane pendant cinq ans, il avait commencé à fumer "une dizaine de joints par jour".

 

Le jeune homme de 30 ans - qui ambitionne à présent de devenir agent de joueurs de football professionnels - avait entraîné dans son sillage son frère cadet. Cet étudiant en BTS Banque - qui se destine pour sa part à devenir professeur d'économie, et a admis "avoir rendu service" à son frère - a lui écopé d'un an de prison avec sursis.

 

L'autre principal prévenu de cette affaire, M.P., a pour sa part été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes à quatre ans de prison, dont trois fermes, et 10.000 € d'amende. Ce fils de garagiste - qui a lui aussi purgé déjà un an de prison en détention provisoire - a reconnu avoir trafiqué quelque "200 kg de cannabis" en l'espace de deux ans, et généré "770.000 € de chiffre d'affaires".

 

"AME D'ENTREPRENEUR"

 

Il était aussi reproché à ce jeune homme de 26 ans d'avoir blanchi quelque 40.000 € issus de son trafic dans le commerce de restauration rapide qu'il voulait lancer. Son avocat avait d'ailleurs mis en avant son "âme d'entrepreneur" - "bien qu'elle soit mise à profit d'un commerce illégal" - pour tenter de solliciter (en vain) la clémence des juges.

 

"A l'époque, je trouvais que c'était une solution relativement rapide pour se faire de l'argent", a expliqué le prévenu - dont le casier judiciaire était jusqu'alors pratiquement vierge, et qui s'adonne depuis son incarcération au yoga et aux échecs. "Mais, quand on est dedans, on s'aperçoit que le trafic apporte finalement plus de problèmes que de solutions."

 

Les autres protagonistes du trafic, impliqués à des degrés moindres, ont pour leur part écopé de peines allant de douze mois de prison avec sursis à huit mois de prison fermes. Des amendes allant de 1.000 à 3.000 € ont aussi été prononcées.

 

Quatre autres petits acteurs du dossier avaient déjà été jugés le 14 septembre par le même tribunal correctionnel de Nantes, qui les avait alors condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à huit mois fermes.

 

"Les rencontres se faisaient au kebab de Clisson et Gétigné... On est très loin du réseau structuré de gros trafiquants", avait souligné l'avocat de l'un d'entre eux, Me Sami Khankan, pour solliciter la clémence du tribunal. "Mon client a en outre décidé de lui-même de quitter le Vignoble nantais, pour couper les ponts avec ses anciennes relations."/GF (PressPepper)

 

 

 

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