7 avril 2016 à 15h29 par Hélène Galiana
Sécurité routière : l'Etat s'apprête à privatiser les radars mobiles embarqués
Dès janvier prochain, l'Etat souhaite privatiser les radars mobiles embarqués. Une mesure proposée il y a 7 mois, et qui fait aujourd'hui fortement réagir les automobilistes.
C’est une décision passée quelque peu inaperçue en octobre dernier mais qui fait maintenant grand bruit : la privatisation des radars mobiles embaqués. Elle sera effective dès janvier 2017 sur nos routes. L’Etat souhaite, grâce à cette privatisation, ajouter 121 nouvelles voitures équipées de radars embarqués, ce qui porterait le nombre de radars mobiles à 440 d’ici deux ans.
"La rétribution de ces prestataires agréés ne dépendra pas du nombre d'amendes, c'est la voiture et elle seule qui procédera comme aujourd'hui au contrôle automatique de la vitesse, et l'analyse du flash continuera à être effectuée par un officier de police judiciaire basé à Rennes au centre de traitement automatisé des infractions" à déclaré au Parisien Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
Cette privatisation, qui faisait partie d’une liste de 22 mesures annoncées par Manuel Valls en octobre dernier, à l’issue d’un comité interministériel de sécurité routière, sera effective en janvier 2017. Le but est de permettre aux gendarmes et policiers de se consacrer à des missions considérées plus prioritaires, comme la lutte contre la drogue et l’alcoolémie au volant.
L’association 40 millions d’automobilistes a lancé une pétition pour dénoncer cette mesure. Alain Bertorelly, président départemental de l’Automobile Club de l’Ouest, nous explique en quoi cette privatisation n’est pas selon lui une mesure de "sécurité routière".
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