3 mars 2016 à 6h59 par Anthony MARSAIS

Saint-Nazaire : 4 ans de prison pour l'homme qui avait fait perdre un oeil à sa compagne

La victime avait fini par déposer plainte après avoir vu du sang couler par ses oreilles...

RCA
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Un menuisier de 43 ans a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Nantes à quatre ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, pour avoir fait perdre l'usage d'un oeil à sa compagne en raison de violences conjugales "habituelles" commises à Saint-Nazaire entre mai 2013 et juillet 2015.

 

T.J. - qui a été maintenu en détention à l'issue de son procès - sera en outre soumis à une mise à l'épreuve de deux ans, au cours desquels il aura interdiction d'entrer en contact avec sa victime. Il aura également obligation de se soigner et de rechercher activement du travail, s'il ne veut pas voir sa peine de prison avec sursis révoquée.

 

La victime - qui s'était avérée incapable de faire partir ce "tyran domestique" de chez elle - avait finalement porté plainte après avoir vu "du sang couler par ses oreilles", a rapporté son avocate. Elle s'était alors vu prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) de quatre mois, après que les médecins aient constaté un "décollement de la rétine presque total". Son chirurgien est aujourd'hui "pessimiste" sur ses chances de retrouver un jour l'usage de son oeil gauche.

 

Le prévenu, qui a déjà purgé sept mois de détention provisoire dans le cadre de cette affaire, a reconnu pour sa part sans détours être "alcoolique". Il avait déjà été condamné en 2002 pour une conduite en état d'ivresse, puis en 2007 pour l'agression sexuelle de la fille de 15 ans d'un collègue - qu'il avait tenté d'embrasser alors qu'il était alcoolisé.

 

Le procureur de la République avait lui aussi requis quatre ans de prison, mais dont seulement douze mois avec sursis, pour ce prévenu qui en encourait vingt en raison de son statut de récidiviste.

 

Le représentant du ministère public avait surtout jugé que l'obligation de soins, dans le cadre de la mise à l'épreuve du prévenu, était "capitale". "Monsieur est une grenade dégoupillée, qui peut exploser à tout moment", avait insisté Maxime Antier. Une audience aura lieu le 9 décembre pour déterminer le montant des dommages et intérêts que cet "auxiliaire de bibliothèque", en détention, devra verser à son ex-compagne./GF (PressPepper)


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