Publié : 26 novembre 2015 à 7h29 par Anthony MARSAIS
Saint-Léger-les-Vignes : un beau-père condamné pour des attouchements sur sa belle-fille
Elle avait 13 ans au moment des faits. Son beau-père a écopé mercredi de 3 ans de prison avec sursis.
Un commercial de 49 ans a été condamné mercredi soir à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, pour s'être livré en 2008 à des attouchements sexuels sur sa belle-fille, alors âgée de 13 ans, dans leur maison de Saint-Léger-les-Vignes.
L’individu, qui a depuis quitté la mère de la victime et vit à présent à Saint-Didier-de-la-Tour (Isère), sera en outre soumis à une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels il devra continuer de suivre des soins et d'indemniser les victimes. Il devra en outre verser une provision de 4.000 € à l'adolescente, âgée aujourd'hui de 20 ans. Une nouvelle audience aura lieu le 17 juin pour déterminer le montant définitif des dommages et intérêts qu'il devra lui octroyer.
Père d'une fille du même âge que sa victime, qu'il avait élevée depuis ses 3 ans suite à la mort de son père dans un accident d'ULM, l'homme avait en effet connu un premier "rapprochement physique" avec sa belle-fille dans la piscine familiale. "Elle est venue m'embrasser sur la bouche, en mettant la langue, et je n'ai pas été capable de la repousser", a affirmé ce prévenu, jusqu'alors inconnu de la justice.
Un autre "rapprochement physique" s'était produit dans le canapé-lit conjugal, où le beau-père et la fillette s'étaient "touchés mutuellement", de l'aveu-même de l'intéressé. "J'avais ma main dans sa culotte, et elle avait la sienne sur mon sexe", a-t-il raconté au tribunal correctionnel de Nantes. "Je me suis alors dit que j'allais au-devant de grands dangers, et que je risquais de perdre ma femme et ma famille... Ca s'est arrêté au bout de dix minutes."
Le prévenu a toutefois démenti avoir "caressé le sexe" de sa belle-fille, comme celle-ci l'avait rapporté aux enquêteurs, alors qu'elle lisait un livre les jambes relevées. Il a également réfuté toute tentative de pénétration sexuelle sur la fillette, alors qu'il nageait nu dans la piscine familiale.
"La seule chose que j'attendais, c'était qu'il assume", a ainsi regretté la victime. "Je ne pense pas qu'il s'agisse de pédophilie : à l'époque, je n'avais déjà plus l'air d'une enfant, car j'avais eu ma puberté très tôt. Mais, si je paraissais femme, je ne l'étais pas : j'ai découvert à 13 ans des choses que je n'ai comprises que des années plus tard."
"Moi aussi, j'ai grandi sans père... Je n'ai pas su être père", a reconnu l'homme, qui avait lui aussi perdu le sien quand il était enfant. Le parquet avait requis à son encontre un an de prison, un suivi socio-judiciaire de trois ans à l'issue de cette peine, et son inscription sur le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). Le tribunal a suivi ses réquisitions sur ce dernier point./GF (PressPepper)
© 2014 PressPepper SARL - Tous droits réservés. Aucune des informations contenues dans ce serveur ne peut être reproduite ou rediffusée sans le consentement écrit et préalable de la SARL PressPepper. Tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les articles L 122-4 et L 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.