8 mars 2016 à 19h01 par Anthony MARSAIS

Quatre mois de prison fermes pour les insultes sur les gendarmes de Bouaye

Le prévenu a déjà passé 9 ans en prison. Il collectionne les condamnations et considère qu'il paye aujourd'hui sa réputation. "Là, on m'envoie en prison pour des trucs minables" !

RCA
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Un habitant de Bouaye a été condamné mardi à un mois de prison ferme et renvoyé directement en prison à l'issue de l'audience, pour avoir traité les gendarmes de la commune de "pédés" et de "fils de pute", le 1er juillet dernier.

 

Le tribunal correctionnel de Nantes a surtout révoqué trois des sept mois de prison qui avaient été prononcés avec sursis en juillet 2014 à son encontre, portant ainsi sa période d'incarcération totale à quatre mois.

 

Le soir des faits, les gendarmes avaient été initialement appelés par des habitants de la rue des Epinettes : ils se plaignaient du bruit fait dans la rue par ce délinquant multirécidiviste de 34 ans, qui titubait un verre à la main "avec du liquide rosé" à l'intérieur... Ils n'avaient toutefois pas pu faire de contrôle d'alcoolémie, en raison du "trop grand énervement" de l'intéressé ; un médecin avait simplement pu constater son "haleine oenolique".

 

"Je rentrais du travail, et je suis allé voir des amis qui sont des gens du voyage sédentarisés", a expliqué mardi, à l'audience, ce cariste. "Mais ce sont eux qui causent énormément de tapage dans notre résidence. Vous pouvez demander à Atlantique Habitations, mon bailleur : vous verrez que ce n'est pas moi le problème, mais bien eux !".

 

Toujours est-il qu'après avoir accepté de monter dans leur fourgon, l'intéressé avait invité les gendarmes de Bouaye à aller se faire "enculer", tout en précisant qu'il allait faire de même sur leurs mères.

 

"C'EST COMME CA QU'ON DEVIENT DES TONY MEILHON"

 

Il admet juste avoir été ce soir-là "agressif" et "insultant"  et considère surtout qu'il paye aujourd'hui pour sa mauvaise réputation : il a déjà fait "neuf ans de placard", en raison de ses vingt-et-une précédentes condamnations. Il est d'ailleurs actuellement incarcéré, en raison de la mise à exécution de plusieurs peines antérieures.

 

Le procureur de la République avait ainsi réclamé trois mois de prison fermes à son encontre, et la révocation de quatre autres, pour ces "outrages" aux gendarmes de Bouaye. Le représentant du ministère public avait également requis une amende de 100 € pour son "ivresse publique et manifeste", qui constitue une simple contravention.

 

"Quand j'étais jeune, j'étais dans la délinquance, avec armes et stups, mais je n'ai jamais été incarcéré... Là, on m'envoie direct en prison, pour des trucs minables, juste sur mon casier !", s'est énervé le prévenu après le jugement.

 

"C'est comme ça qu'on devient des monstres, qu'on fabrique des Tony Meilhon... La prochaine fois que je sors de prison, je fais direct un go-fast en Espagne !", a-t-il éructé, avant de menacer personnellement le président du tribunal.

 

Le prévenu avait déjà défrayé la chronique en mai 2015, en envoyant 2.000 SMS en un mois à une étudiante en droit qui s'était amourachée de lui lors d'un précédent procès... Après être venue à plusieurs parloirs durant dix-huit mois, elle lui avait demandé d'emménager avec elle dès sa sortie de prison, avant de rapidement le quitter./GF (PressPepper)

 


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