17 février 2016 à 19h39 par Anthony MARSAIS

Prison ferme pour le pédophile qui avait sévi à Nantes et Vertou

Il avait caressé les fesses de deux fillettes de 4 et 10 ans. Il a également reconnu trois autres agressions sexuelles.

RCA
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Un homme a écopé mercredi en comparution immédiate d'un an de prison ferme, pour avoir caressé il y a trois semaines les fesses d'une fillette de 10 ans dans un supermarché de Nantes, mais aussi celles d'une petite fille de 4 ans dans un jardin d'enfants de Vertou trois ans plus tôt.

 

Le tribunal correctionnel de Nantes a également prononcé un suivi socio-judiciaire de trois ans à l'encontre de J.C.D.. Cet homme de 55 ans sera ainsi obligé à l'issue de sa peine de suivre des soins, de chercher activement du travail et d'indemniser ses victimes s'il ne veut pas purger deux années d'emprisonnement supplémentaires.

 

Les juges ont aussi interdit au prévenu d'entrer en contact avec ses victimes et d'exercer toute activité en lien avec les mineurs. L'homme - dont le nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS) - devra enfin verser 2.000 € de dommages et intérêts à sa plus jeune victime, et 1 € symbolique à son père.

 

J.C.D. avait en effet sévi le 25 janvier dernier à l'Intermarché du quartier Saint-Joseph-de-Porterie, dans un rayon puis aux caisses, avant que la fillette n'en fasse état auprès de son père. L'homme avait alors coincé le prévenu et l'avait contraint à le suivre au PC de sécurité, où il avait été confondu par le système de vidéosurveillance.

 

Les policiers avaient par la suite constaté que ses empreintes génétiques avaient déjà été prélevées pour des faits commis en juin 2013 à Vertou, à l'aire de jeux pour enfants de la cale de Beautour, le long de la Sèvre nantaise. Mais, à l'époque, l'affaire avait été classée sans suite par le parquet, faute de preuves... L'homme a finalement reconnu les faits, et a même trois autres agressions sexuelles - mais aucune n'a pu être rapprochée d'une quelconque plainte.

 

A CAUSE DE SES "ACOUPHENES"

 

"Ces pulsions, je peux les contrôler en général, mais pour aller plus loin, il faudrait que je suive des soins psychiatriques", a-t-il dit à l'audience. "C'est quand j'ai vu les images de vidéosurveillance que je me suis rendu compte que je cherchais inconsciemment à me faire interpeller : ce sont des lieux publics, où je ne pouvais pas ne pas être identifié."

 

Le prévenu a également tenté d'expliquer ses agissements par les "acouphènes" et autres troubles auditifs dont il souffrirait depuis des années. Ce célibataire - qui dit pourtant avoir eu "régulièrement des fréquentations féminines" par le passé - a aussi mis en avant sa "longue période de précarité" devant le tribunal : bénéficiaire depuis 2002 de l'Allocation pour adulte handicapé (AAH), il passe beaucoup de temps sur internet "essentiellement pour regarder des documentaires, des conférences et des interviews"... mais aussi pour visionner "des éléments pornographiques".

 

"La précarité et les problèmes de santé, malheureusement, notre société en est accablée... Mais tous les malades et tous les précaires ne finissent pas pédophiles pour autant", avait répliqué la procureur de la République, dont les réquisitions ont été suivies à la lettre par le tribunal.

 

Ces explications avaient également "un peu atterré" le père de la fillette de 4 ans agressée en 2013 à Vertou, alors qu'elle était censée être ce jour-là sous sa surveillance. "J'ai failli en termes de père : j'étais censé protéger ma fille, mais je n'ai pas réussi", a sangloté ce professeur des écoles à la barre du tribunal correctionnel.

 

"Pour l'instant, elle a un comportement normal : elle ne semble pas faire de cauchemars, mais elle a un souvenir extrêmement précis de ce qui s'est passé", a-t-il ajouté. "Mais ce n'est pas toujours facile pour moi de la laisser seule, de lui laisser cette liberté dont elle a pourtant besoin."/GF (PressPepper)


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