12 novembre 2015 à 18h36 par Hélène Hamon

Nantes : un détenu radicalisé jugé ce jeudi pour apologie du terrorisme

Un individu de 32 ans, actuellement emprisonné, était jugé pour apologie du terrorisme à Nantes ce jeudi. Il a été condamné à trois mois de prison en plus pour des menaces de mort et des outrages à l'encontre d'une surveillante de prison en septembre dernier.

RCA
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Un détenu de la maison d'arrêt de Nantes a été condamné jeudi en comparution immédiate à trois mois de prison supplémentaires, pour des "menaces de mort" et des "outrages" proférés à l'encontre d'une surveillante de prison le 29 septembre dernier, dans la cour de promenade de l'établissement.

Ce Parisien de 32 ans, a toutefois été relaxé pour "l'apologie du terrorisme" qui lui était reprochée par le parquet. Fiché comme un "islamiste radical" et accusé de faire du prosélytisme en prison, ce Français avait pourtant promis de "retourner en Syrie pour faire le ménage parmi les chrétiens impurs", selon le témoignage de sa victime.

"Toi et ta famille d'impurs, vous êtes morts", aurait également lancé le prévenu à la surveillante de prison, après qu'elle ait refusé de baisser le regard, comme il le lui demandait.

A l'audience, le jeune homme a démenti avoir tenu de tels propos, disant même être "contre Daesh" et n'avoir "rien à voir avec le terrorisme". "En plus, je ne suis jamais allé en Syrie !", a ajouté le mis en cause. "Par rapport aux événements actuels, je peux comprendre que cela puisse prêter à confusion, mais tout ça, c'est du grand n'importe quoi !".

Le procureur de la République avait lui rappelé que l'intéressé avait quatorze mentions à son casier judiciaire, dont plusieurs pour des "menaces de mort" sur les forces de l'ordre ou des "refus d'obtempérer" à un contrôle de police. Le représentant du ministère public avait donc requis six mois de prison fermes supplémentaires à son encontre.

Son avocate, pour sa part, avait regretté que les images de vidéosurveillance de la maison d'arrêt n'aient pas été utilisées dans le cadre de cette enquête, ni qu'aucun témoignage de codétenu n'ait été recherché. Elle avait également estimé que le délit d'apologie du terrorisme n'était pas constitué, puisqu'il n'avait pas eu lieu "en public".

Le tribunal correctionnel de Nantes l'a rejoint sur ce point, mais a condamné son client à verser tout de même 300 € de dommages et intérêts à la surveillante de prison. Celle-ci en avait réclamé initialement 500.

 

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