13 octobre 2015 à 8h01 par Anthony MARSAIS

Nantes : un ancien animateur de l'Accoord jugé pour viols sur sept jeunes garçons

Le prévenu, qui comparaît libre devant les assises de Nantes, reconnait les faits.

RCA
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Un ancien animateur de centres de loisirs de l’Accoord, l'association en charge des activités socio-éducatives de la ville de Nantes, est jugé depuis lundi par la cour d'assises de la Loire-Atlantique pour des "viols" et "agressions sexuelles" commis entre 1989 et 2002 sur sept jeunes garçons, âgés aujourd'hui de 19 à 34 ans.

 

Cet homme de 51 ans a reconnu d'emblée les faits qui lui étaient reprochés, et aurait même admis dans un mail adressé à son frère avoir agressé au total "dix-neuf enfants, dont sept à Madagascar". Ces derniers attouchements lui ont valu là-bas en 2005 une peine de cinq ans de prison pour "attentat à la pudeur sans violence".

 

Ces sept cas avérés et qui n'étaient pas encore prescrits avaient été révélés après que l'une des victimes, âgée aujourd'hui de 31 ans, ait dénoncé dix-huit ans plus tard les fellations que lui demandait l'accusé. Celles-ci s'étaient produites alors que le jeune garçon était gardé par l'accusé, qui entretenait alors une relation amoureuse avec sa mère. Cette dernière avait admis devant les enquêteurs que son fils s'était confié à elle par la suite, mais qu'elle ne l'avait pas cru...

Ecoutez d’ailleurs Maître Trébern, l’avocat du premier garçon à avoir déposé plainte.

 

Écouter Maître Trébern, avocat de l'une des victimes

 

Les viols et agressions sexuelles commises par le prévenu, aujourd'hui reconverti comme employé de restaurant, ont ainsi conduit l'une de ses victimes à "adopter des conduites polytoxicomanes et mortifères", et généré "une grande fragilité sur fond dépressif".

 

Cet homme "sympathique" faisait pourtant "l'unanimité quant à la qualité de son travail", selon son supérieur hiérarchique à l'Accoord. L'homme - qui organisait alors des mini-camps avec des enfants âgés de 10 à 12 ans - n'avait d'ailleurs "pas de mots assez durs envers les pédophiles", a rapporté l'une de ses anciennes collègues. D'autres anciens collègues trouvaient néanmoins "anormal" qu'il continue à prendre des garçons de cet âge sur ses genoux. "Le simple fait de faire asseoir un petit garçon sur les genoux lui procurait du plaisir", explique un enquêteur.

 

L'accusé avait finalement terminé sa carrière à l'Accoord comme directeur adjoint du centre de loisirs de la Petite-Sensive, avant d'en être licencié en 2001 suite à un abandon de poste, au retour d'un congé sans solde. Les jurés de la cour d'assises de la Loire-Atlantique rendront leur décision à son encontre vendredi./GF (PressPepper)

 

 

 

 

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