20 janvier 2015 à 0h00 par La rédaction

Nantes : le mari de la nounou jugé pour des agressions sexuelles sur les enfants

Le jugement sera rendu dans un mois.

RCA
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NANTES, 20 janvier 2015 (PressPepper) - Cinq ans de prison, dont deux avecsursis et mise à l'épreuve, ont été requis lundi soir devant le tribunalcorrectionnel contre un homme de 66 ans, jugé pour des "agressionssexuelles" sur quatre enfants de 3 et 4 ans qui avaient été confiés à safemme, assistante maternelle à Nantes.

L. F. lui nie en bloc toutes accusations, comme celle d'avoir demandé à unpetit garçon de "téter le zizi de tonton" et de "ne rien dire àdire à tata", comme celui-ci l'avait rapporté à ses parents.

"C'est facile de dire ça : à 4 ans, on peut faire dire ce qu'on veutaux enfants", s'est défendu cet ancien chaudronnier, à la retraite depuisjuin 2009, qui a fait huit mois de détention provisoire dans le cadre de cetteaffaire. "C'est leur parole contre la mienne : vous n'y étiez pasmonsieur le président, et moi non plus !".

L. F. a également mis sur le compte de "bugs", ou d'un"virus" informatique, la présence de 166 images pédo-pornographiques"difficilement soutenables", selon le parquet, retrouvées par lesenquêteurs sur son ordinateur personnel... "Ces images, je ne les aijamais vues", affirme le prévenu. "Tout cette histoire, c'est unemachination pour empêcher sa femme de travailler, en lui retirant son agrément!"

En l'espèce, les services du conseil général de Loire-Atlantique onteffectivement suspendu l'agrément de son épouse, qui était assistantematernelle depuis 1977. Le psychiatre qui l'a examiné a par ailleurs déceléchez lui "une structure perverse de la personnalité", "peuaccessible à une démarche psycho-thérapeutique".

Les avocates des trois couples qui s'étaient constitués parties civilesont, de leur côté, demandé 23.000 �?� de dommages et intérêts pour les quatreenfants et 15.000 �?� pour leurs parents. "Ils culpabilisent de ne pas avoirsu protéger leur enfant, de l'avoir jetée dans la gueule du loup", a soulignél'avocate des parents d'une fillette.

L'avocat du prévenu, Me Michel Le Mappian, a lui dénoncé les"pseudo-témoignages" des enfants, "rapportés plus ou moinsdroitement par des parents logiquement émus". Il a ainsi plaidé la relaxede son client sur ces agressions sexuelles, sans trop s'attarder sur le seconddélit de détention d'images pédo-pornographiques.

Le tribunal correctionnel de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré,rendra sa décision dans un mois./GF (PressPepper)

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