14 janvier 2016 à 13h02 par Anthony MARSAIS

Les procès des "amants diaboliques" de Vritz s'est ouvert à Nantes

Les deux amants sont jugés depuis ce jeudi matin. Dans le box, ils sont séparés par deux gendarmes...

RCA
Crédit : -

Le procès de Didier Barbot et de sa maîtresse Stéphanie Livet s'est ouvert jeudi à Nantes pour "l'assassinat" d'Anne Barbot, qui avait été étranglée et frappée en mars 2013 à l'aide d'une bûche de bois, dans l'obscurité de son garage de Vritz, après que l'électricité ait été coupée par les deux accusés.

 

Le corps de la caissière du Super U de Candé avait finalement été retrouvé calciné dans le coffre de sa voiture, douze jours plus tard, dans un bois de Saint-Michel-et-Chanveaux (Maine-et-Loire). Son mari avait pris la tête de "marches blanches" pour retrouver l'auteur du crime, avant d'être confondu par les enquêteurs huit mois plus tard.

 

La première matinée du procès a été marquée par la constitution de partie civile de la propre famille de Didier Barbot contre l'intéressé, pour qu'elle puisse elle aussi être indemnisée pour son "préjudice moral". Mais cette demande, qui n'avait pas été discutée lors de l'instruction, a été contestée jeudi par les avocats de l'agriculteur de 42 ans.

 

Me Franck Boëzec (photo) a notamment cité le précédent de la mère de Tony Meilhon, dont la constitution de partie civile au procès du meurtre de Laëtitia Perrais avait été rejetée par la même cour d'assises de la Loire-Atlantique.

 

"C'est une simple question juridique : jamais, à ma connaissance, je n'ai vu de constitution de partie civile de la famille d'un accusé contre cet accusé", a insisté l'avocat nantais. "La jurisprudence est claire sur le sujet : il faut plus que des réunions de famille et du chagrin, il faut une vraie proximité de vie, qui n'existe pas dans ce dossier." "Anne Barbot entretenait des liens normaux avec sa belle-famille, mais il n'y avait pas de liens forts d'affection, comme l'exige la Cour de cassation", ajoute Me Cécile Bonneman, sa consoeur du barreau d'Angers.

 

"PAS CORRECT, PAS RAISONNABLE"

 

"La famille de Didier Barbot est une famille qui aime les réunions de famille, peut-être encore plus que celle d'Anne", a répliqué l'avocate des proches de l'accusé. "C'était plus que les mariages et les communions : ils allaient ensemble aux sports d'hiver ! Il y a eu une vraie communauté d'amour et de souffrance après les faits."

 

"C'est un débat qui intervient bien tardivement : d'un strict point de vue humain, je trouve cette contestation relativement inacceptable", a abondé l'avocat général, Pierre Dupire. "C'est violent de leur retirer cette qualité de partie civile... Ce n'est pas correct, pas raisonnable."

 

Outre la famille de l'accusé, les deux "amants diaboliques" - comme les a surnommés la presse - ont également contesté la constitution de partie civile de D.& L. L., un couple d'amis "intimes" des époux Barbot, bien que ces derniers n'entendent pas "pas demander un centime" de dédommagements.

 

La cour d'assises de la Loire-Atlantique a finalement accepté la constitution de partie civile de la famille de Didier Barbot, et sursis à statuer sur celle des époux L. jusqu'à leur audition devant les jurés. Le verdict sera rendu le 22 janvier prochain, au terme de sept jours d'audience./GF (PressPepper)

 

Ecoutez Me Louis-René Penneau, l’avocat de la mère et de la sœur d’Anne Barbot. Pour lui, le motif financier serait à l’origine du meurtre.

Écouter D. Barbot aurait agi pour un motif financier

 

 

 

© 2014 PressPepper SARL - Tous droits réservés. Aucune des informations contenues dans ce serveur ne peut être reproduite ou rediffusée sans le consentement écrit et préalable de la SARL PressPepper. Tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les articles L 122-4 et L 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.

 

 


Retrouvez toute l'actu de la région et recevez les alertes infos de la rédaction
en téléchargeant l'application mobile RCA