9 juin 2015 à 0h00 par La rédaction

Les braqueurs de l'épicerie de Louisfert avaient aussi menacé un policier en civil

<p>Ils écopent de 2 ans de prison avec sursis à 2 ans de prison ferme.</p>

RCA
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NANTES, 8 juin 2015 (PressPepper) - Quatre amis âgés de 21 à 26 ans ont étécondamnés lundi à des peines allant de deux ans de prison avec sursis et mise àl'épreuve à deux ans fermes par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoirtenté entre autres de braquer l'épicerie-café de Louisfert le 2 juillet 2014.

Le jour des faits, à 9 h 40, Marco*, 21 ans, avait en effet mis en joueavec un pistolet factice la gérante du commerce, âgée de 62 ans, ainsi qu'unecliente accompagnée de ses deux jeunes enfants. Avec ses deux complices Kévin*et Alexandre*, du même âge, ils avaient finalement renoncé à dérober l'argentdu tiroir-caisse et les cigarettes qu'ils convoitaient.

"'J'ai vu que les victimes étaient tellement bouleversées qu'on a faitmarche arrière", explique Kévin*, originaire comme Marco* deVilliers-le-Bel (Val d'Oise).

Aux enquêteurs, le trio avait alors indiqué qu'un quatrième homme lesattendait au volant de la voiture de Kévin*, équipée de plaquesd'immatriculation volées. L'homme, 26 ans, né à Sarcelles (Val-d'Oise), apourtant nié à l'audience avoir été ce conducteur, en dépit de ses neufcondamnations.

L'équipée délinquante se serait ainsi décidée au cours de la nuitprécédente, une nuit sans sommeil, mais avec "alcool et drogues",passée à Riaillé, chez le père d'Alexandre*.

UN POLICIER EN CIVIL MENACE

Dans la foulée de leur braquage avorté, les jeunes gens avaient alorsdépassé à Nort-sur-Erdre un cycliste, que Marco* avait menacé de son pistolet."Mauvais délire" indique le jeune délinquant. Le cycliste s'avérera,en outre, être le commandant de la brigade de recherche et d'intervention de lapolice judiciaire de Nantes !

Il mettra ensuite ses collègues policiers sur la piste de Marco*, vaguementreconnu sur les photos qu'on lui présentait. "J'avais besoin d'argent,pour rembourser un prêt étudiant" explique le prévenu, qui se présentevolontiers comme le meneur de la bande. Mais aussi "pour assurer un trainde vie de sorties, d'alcool et de drogues", complète son avocate, Me StéphaneBaïkoff.

Dans la nuit du 23 au 24 juillet, il avait ainsi dérobé, chez unparticulier, à Saint-Julien-de-Vouvantes, une BWM. Il avait aussi précédemmentdonné l'idée à Kévin* d'aller cambrioler, à Soudan, l'appartement d'un de sesanciens employeurs.

Mais le propriétaire de la BMW avait retrouvé, après avoir mené sa propreenquête via les réseaux sociaux, sa voiture à Teillé, dans la cour de la maisonoccupée par Kévin*. Après l'interpellation de la bande fin juillet, Marco* et Kévin*avaient avoué de nombreux vols de carburant, à Saint-Géréon,Saint-Mars-la-Jaille, Carquefou, la Chapelle-sur-Erdre et quelques autresfalsifications de chèques pour un montant avoisinant les 4.000 �?�.

"LA PEUR AU VENTRE"

"J'étais en dépression... J'avais de mauvaises fréquentations, je suistombé dans l'alcool et dans la drogue", confie Kévin*, sous les rires dedeux de ses co-prévenus.

En attendant, "c'est avec la peur au ventre que ma cliente va ouvrirtous les jours son commerce", insiste pour sa part Me Olivier Robet,l'avocat de la gérante de la supérette. "On sait que les séquellespsychologiques d'une telle agression sont très longues à se dissiper."

Le tribunal correctionnel de Nantes a ainsi condamné les quatre prévenus àverser 2.000 �?� de dommages et intérêts à la gérante du commerce, mais aussi1.400 et 1.200 �?� aux deux autres victimes. Le policier braqué à vélo avec lepistolet factice recevra, pour sa part, 1.800 �?� de dédommagements.

La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre de Marco*, qui a écopéde trois ans de prison dont un an avec sursis mise à l'épreuve, quatre moisd'une précédente peine sont révoqués. Des quatre prévenus, seul Alexandre*- un« jeune homme qui a toujours travaillé, même pendant la tentative debraquage », avait souligné son avocat �?? n'est pas reparti en prison aprèsle procès./FV (PressPepper)

*Prénoms d'emprunt

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