15 juin 2016 à 6h13 par Anthony MARSAIS

La Montagne : lors de la fête, la "poupée de chiffon" ivre morte se voit imposer des fellations

Celui qui aurait imposé la relation a écopé de 6 mois de prison ferme.

RCA
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Un jeune de 25 ans a été condamné lundi à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes pour "agression sexuelle", après s'être fait faire une fellation par une jeune fille ivre morte lors de sa soirée d'anniversaire organisée chez son père, à La Montagne, dans la nuit du 11 au 12 août 2012.


Il devra verser 2.500 € de dommages et intérêts à sa victime. Il n'est toutefois pas parti en prison à l'issue du procès : il sera convoqué ultérieurement devant un juge d'application des peines (JAP), qui décidera des modalités d'exécution de sa peine d'emprisonnement ferme (incarcération, semi-liberté, bracelet électronique...).


La victime, qui avait ce soir-là 2,70 g d'alcool dans le sang, avait d'abord eu une relation sexuelle consentie avec un premier convive, avant que l'organisateur de la soirée et un ami mineur ne la rejoignent à tour de rôle dans sa chambre... Le second, qui a été condamné de son côté par le tribunal pour enfants, avait alors admis avoir profité de la situation.


"Elle était bourrée, mais consciente", a maintenu pour sa part l'organisateur de la soirée, qui estime n'avoir jamais contraint sa partenaire - qu'il ne connaissait que depuis quelques semaines - à faire quoi que ce soit. Ce saisonnier dans la restauration se destinait il est vrai à l'époque à intégrer l'armée, ce qui lui imposait d'avoir un casier judiciaire vierge.


IL AVAIT FILME LA SCENE


Décrite par des participants comme "à la limite de la poupée de chiffon", la jeune femme avait pourtant vomi à plusieurs reprises au cours de la soirée. Le prévenu avait pour sa part verrouillé la chambre à clé, et avaient refusé d'ouvrir aux amies de la jeune fille qui tambourinaient à la porte... Il avait également filmé la scène avec son téléphone portable "pour pimenter" leur relation sexuelle, avant d'effacer finalement la vidéo.


"Je l'ai effacée, car pour moi il n'y aurait aucune suite... Si j'avais su qu'il y allait finalement en avoir, je l'aurais gardée, pour montrer que je ne l'ai pas contrainte", s'est défendu le prévenu à la barre. Traité de "violeur" et de "pointeur" sur Facebook les jours suivants, il affirme néanmoins "se remettre en question tous les jours depuis quatre ans".


"Toutes les semaines, au parquet, on reçoit des coups de fil de ce type, où des jeunes femmes veulent porter plainte après des rapports sexuels plus ou moins consentis", avait rappelé le procureur de la République. "Si vous ne le condamnez pas, vous enverrez un signal à tous les hommes participant à ce genre de fêtes, qui seront en droit de penser qu'ils peuvent avoir des relations sexuelles avec ces jeunes femmes complètement ivres", avait-il lancé aux juges.


"Vous n'êtes pas là pour envoyer un signal, mais pour rendre la justice", avait répliqué Me Fathi Benbrahim, l'avocat du prévenu. Celui-ci avait plaidé la relaxe de son client, considérant que les "black-out fragmentaires" dont la jeune fille avait pu être l'objet l'empêchaient encore aujourd'hui de se rappeler si elle avait donné ou non son consentement./GF (PressPepper)

 


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