6 mai 2016 à 9h11 par Anthony MARSAIS

La Chapelle-Glain : l'homme suspecté d'avoir frappé une Castelbriantaise de 92 ans reste en prison

La retraitée avait été retrouvée inconsciente, blessée à la tête.

RCA
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L'homme suspecté d'avoir frappé une vieille dame de 92 ans chez elle à coups de gourdin de bois, le 3 décembre 2014 à La Chapelle-Glain près de Châteaubriant, a été maintenu en détention mercredi par le tribunal correctionnel de Nantes jusqu'à son procès, prévu le 25 mai prochain.


Ce cueilleur de pommes de 54 ans sera jugé ce jour-là pour des violences aggravées par la "particulière vulnérabilité" de la victime et leur caractère "prémédité", selon la qualification retenue par le parquet. Il est détenu depuis quatorze mois dans cette affaire, qui devait initialement être jugée par la cour d'assises.


Ses empreintes avaient été retrouvées sur le gourdin de bois, qui avait été découvert dans le jardin de la victime, en limite de propriété. Lors de l'instruction, il a reconnu avoir commis ces violences, ainsi que de petits vols chez la victime. Jusqu'alors inconnu de la justice, l'homme a été incapable de les expliquer, si ce n'est pas une irrépressible "pulsion".


Le parquet s'était ainsi opposé à la remise en liberté sous contrôle judiciaire qu’il réclamait, estimant qu'il n'était pas garanti que le prévenu se présente à son procès. Le procureur de la République entendait aussi éviter le "risque de pressions" sur la victime, et avait rappelé que l'homme pouvait parfaitement récidiver d'ici le procès.


Son avocat avait rappelé pour sa part que son client n'aurait jamais pu être maintenu en détention provisoire plus d'un an, si le dossier avait d'emblée été destiné à un tribunal correctionnel. Me Matthieu Créach avait également souligné qu’il pouvait être logé dans une maison mitoyenne de son épouse, qui a déménagé à La Rouxière, près d'Ancenis, alors que sa victime a déménagé de son côté à Châteaubriant.


"Il y a cinquante kilomètres entre La Rouxière et Châteaubriant... Pour les gens comme mon client, 50 km, c'est un continent ! Il n'y a pas de risque qu'il aille faire pression sur sa victime", avait insisté l'avocat.


Le tribunal correctionnel ne l'a finalement pas entendu : la détention provisoire du prévenu a été prolongée de deux mois maximum, pour "éviter le renouvellement d'un comportement similaire et tout risque de pression sur la victime"./GF (PressPepper)


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