11 mars 2016 à 10h01 par Anthony MARSAIS

Ivres, ils avaient perturbé le premier tour des élections régionales à Bouaye

Condamnés à de la prison avec sursis, ils ont adressé des lettres excuses à tous ceux qu'ils avaient croisés ce matin-là...

RCA
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Deux jeunes de 21 ans ont été condamnés jeudi à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoir perturbé le premier tour des élections régionales à Bouaye le 13 décembre dernier, alors qu'ils rentraient de soirée en total état d'ivresse.

 

Quatre mois de suspension de permis de conduire ont également été prononcés à l'encontre de l'un des deux, qui avait été vu en train de reprendre le volant malgré son alcoolisation avancée. Lui et son ami seront également interdits de toute élection pour les deux prochaines années, ont décidé les juges.

 

Le jour des faits, ces deux jeunes de la commune s'étaient en effet d'abord présentés dès 8h30 dans le bureau de vote n°1, tenu par le maire Jacques Garreau. G.C - qui était bel et bien inscrit sur ses listes - avait alors évoqué Daesh, avant de critiquer des politiques "tous pourris et corrompus", à commencer par ceux qui étaient devant lui...

 

Le jeune homme, décrit comme "le plus provocateur" des deux, avait ensuite voulu voter, mais sans passer par l'isoloir, un préalable pourtant imposé par la loi. Il avait également affiché ostensiblement son enveloppe vide, pour signifier qu'il comptait bien voter blanc pour ce premier tour des élections régionales en Pays de la Loire.

 

Les deux jeunes s'étaient ensuite rendus dans le bureau de vote n°2, situé dans les locaux du lycée Alcide-d'Orbigny. Le président de ce bureau, conseiller  départemental,  avait immédiatement appelé le maire juste après, pour s'inquiéter surtout d'un possible accident au volant de leur voiture.

 

ILS VOULAIENT ABSOLUMENT VOTER

 

Faute une nouvelle fois d'avoir pu glisser leurs bulletins dans l'urne, les prévenus s'étaient ensuite rendus au bureau de vote numéro 7, à l'intérieur de l'école de musique, rue du Stade. "On a entendu un brouhaha dans le sas d'entrée, avant même qu'ils n'entrent... L'un des deux avait aussi une boîte d'hamburger dans les mains", témoigne l'un des membres du bureau de vote. "Ils titubaient, et tenaient des propos incohérents." "Quand je lui ai mis la main sur l'épaule, G.C. m'a dit "Je suis pas ton copain" et j'ai vu son poing se lever", a ajouté ce colistier de Jacques Garreau, qui avait demandé 1 € symbolique de dommages et intérêts.

 

Les gendarmes, finalement appelés, ont interpellé sans difficulté les deux prévenus, qui s'étaient réfugiés dans les toilettes : après avoir fait mine de s'éloigner, les militaires les avaient cueillis dix minutes plus tard à la sortie des WC...

 

"On a été idiots... On n'avait pas à faire ça, et on aurait dû rentrer chez nous", a convenu G.C., jeudi, à la barre du tribunal correctionnel de Nantes. "Depuis, on a fait une lettre d'excuses à chacune des personnes qu'on a croisées ce matin-là. Cela ne se reproduira plus, ni à Bouaye ni dans aucune autre commune", a-t-il promis./GF (PressPepper)


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