13 avril 2016 à 12h03 par Hélène Galiana

Drame du marché de Noël à Nantes : le conducteur s'est suicidé dans sa cellule

Incarcéré à la maison d'arrêt de Nantes depuis le 9 janvier 2015, Sébastien Sarron s'est suicidé. Avec sa camionnette, il avait foncé sur la foule du marché de Noël de Nantes le 22 décembre 2014.

RCA
Crédit : - Photo prise au lendemain du drame, place Royale à Nantes.

Son nom avait été rendu tristement célèbre après le drame du marché de Noël à Nantes en décembre 2014. Sébastien Sarron, 38 ans, a été retrouvé pendu avec des draps aux barreaux de sa cellule ce mercredi matin à 7h30. C’est le personnel pénitentiaire de la maison d’arrêt de Nantes qui a alerté les secours. L’homme, pris en charge par le Samu dans un état critique, est décédé quelques instants plus tard.

 

Le 22 décembre 2014 vers 19 heures, Sébastien Sarron avait foncé sur la foule place Royale à Nantes à l’aide de sa camionnette blanche. Un jeune homme de 25 ans, Virgile, passionné de danse country et originaire du Landreau, était décédé. Neuf autres personnes avait été blessées. Lui-même avait été hospitalisé après s’être infligé plusieurs coups de couteau.

 

CE DETENU "NE POSAIT PAS DE PROBLEME"


Sébastien Sarron avait d’abord été placé en unité psychiatrique avant d'être incarcéré à Nantes le 9 janvier 2015. Il était depuis à l’isolement et devait être jugé au plus tôt fin 2016. Selon un représentant de Force Ouvrière Pénitentiaire, il se serait pendu après le passage du dernier rondier. « Tout allait bien » durant les rondes de nuit, plus nombreuses que le cadre réglementaire ne l’exige. Et ce détenu « ne posait pas de problème ».

 

Quelques jours après le drame, la procureure de Nantes avait apporté des précisions sur sa personnalité. Sébastien Sarron était sans emploi depuis deux ans. Il avait auparavant travaillé en tant que manutentionnaire. On ne lui connaissait pas de compagne, ni d'amis. Il était en proie à des soucis d'alcool. Son état psychique s'était semble-t-il détérioré quelques semaines avant son geste fou. Des bouteilles d’alcool avaient été retrouvées dans sa camionnette juste après le drame. Mais aussi un carnet contenant des propos confus.

 

Courant janvier 2015, Presse Océan avait révélé qu’il était arrivé à Nantes l’après-midi du 22 décembre. Il avait stationné sa camionnette blanche place de la Petite Hollande, un ticket horodateur en attestait. La suite, et les raisons du passage à l'acte resteront à jamais un mystère. Il n'y aura pas de procès. L'action publique s'éteint automatiquement avec la mort du prévenu.

 



 


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