3 septembre 2015 à 9h57 par Anthony MARSAIS

Deux ans et demi de prison pour le braquage du Cash Express de Saint-Géréon

Le jeune homme a reconnu sa « bêtise ». Il regrette avoir braqué ce commerce de Saint-Géréon. Mais le tribunal correctionnel de Nantes, qui connaissait son passé judiciaire, l'a condamné à de la prison ferme.

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Un jeune de 22 ans a écopé mercredi de quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Nantes, dont dix-huit mois avec sursis et mise à l'épreuve, pour avoir pris part au braquage du magasin Cash Express de Saint-Géréon en avril 2012 et utilisé à Tours une carte bancaire volée.

 

Le prévenu - qui avait 18 ans au moment des faits - avait débarqué ce jour-là avec deux complices dans le magasin d'achat-revente de produits d'occasion, avec un véritable pistolet Beretta et une arme de paintball. Le trio, qui s'attendait à y trouver "un coffre-fort avec 25.000 €", en était finalement reparti... avec 370 €.

 

Ce jeune homme originaire de Tours avait finalement été interpellé huit mois plus tard, en janvier 2013 : son ADN avait été retrouvé sur un T-shirt et un bonnet jetés dans le jardin d'une voisine du Cash Express.

 

A l'audience, devant le tribunal correctionnel de Nantes, le prévenu a fait part de ses "regrets", reconnaissant avoir "grave effrayé" la vendeuse. "J'ai grandi dans un quartier, où je n'étais pas du côté des forces de l'ordre", a-t-il tenté d'expliquer. "J'avais besoin d'argent, pour rembourser des dettes... J'étais jeune et bête."

 

14 MENTIONS AU CASIER JUDICIAIRE

 

Il a également reconnu le "recel" d'une carte bancaire volée à un particulier, dont il s'était servi trois semaines avant son braquage pour acheter des recharges de téléphonie mobile à Tours. Ces faits annexes étaient survenus étaient survenus la veille d'une convocation devant un juge des enfants, où il avait finalement reçu une simple "admonestation" pour un autre "vol aggravé" et des dégradations.

 

"Je me trouvais dans un hôtel près de la gare, avec un ami et deux autres filles", se souvient le prévenu. "A un moment donné, ils sont sortis sans moi, et sont revenus avec cette carte. Je m'en suis servi, mais je ne sais pas comment ils l'ont volée !"

 

Le casier judiciaire du prévenu, qui comportait déjà quatorze mentions (vols, outrages, affaires de stupéfiants...) avant ce procès, ne plaidait pas en sa faveur. Le jeune homme purge ainsi actuellement 31 mois de détention, prononcés pour des délits antérieurs mais révoqués lors de précédentes condamnations.

 

"JEUNESSE CHAOTIQUE"

 

"On m'a tendu la main de nombreuses fois pour que je m'en sorte, mais je n'avais pas la tête à ça", convient ce père d'un petit garçon de 3 ans, né trois mois après son braquage de Saint-Géréon.

 

Le substitut du procureur avait réclamé au tribunal de prononcer quatre ans de prison, dont un avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve pendant trois ans. Le représentant du ministère public voulait également qu'il lui soit interdit de séjourner en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire pendant cinq ans.

 

Son avocat, Me Benoît Rivain, a "regretté" l'absence dans le box des deux complices de son client, et insisté sur sa "jeunesse chaotique". Il avait aussi sollicité la clémence des juges, alors que son client avait fait part de son intention d'entamer une formation dans "l'entretien des bâtiments".

 

Aucune de ses victimes n'était présente à l'audience./GF (PressPepper)

 

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