21 mai 2015 à 0h00 par La rédaction

Corruption de mineur sur Facebook : prison ferme pour un habitant de Legé

<p>8 mois ferme, mais la peine pourra peut-être être aménagée.</p>

RCA
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NANTES, 20 mai 2015 (PressPepper) - Un habitant de Legé a été condamnémercredi soir à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel deNantes, pour avoir  fait des "propositions sexuelles" surFacebook à un adolescent de 14 ans de La Limouzinière entre septembre etnovembre dernier.

Nicolas*, un ouvrier avicole de 32 ans, aura un rendez-vous devant un juged'application des peines (JAP) pour voir s'il purge cette peine derrière lesbarreaux d'une prison, dans un centre de semi-liberté ou encore assigné àrésidence avec un bracelet électronique.

Il avait en effet contacté sur le réseau social un neveu d'un anciencollègue, qu'il ne connaissait pas. Après lui avoir demandé "la taille deson pénis" ou s'il était "hétéro ou homosexuel", il lui avaitproposé un rendez-vous à Saint-Colomban... au cours duquel il lui avait proposéde lui faire une fellation, que le collégien avait refusée.

Malgré ce refus, Nicolas* avait relancé quelques semaines plus tardl'adolescent... Mais le père de la victime, qui avait surpris ces conversationssur Facebook, lui avait alors envoyé un SMS explicite pour qu'il cesse sesagissements.

A l'audience, cet homosexuel - qui se dit néanmoins "attiré par lesdeux sexes" et continue d'avoir des "relations libertines" commelorsqu'il était en couple avec une femme - a été décrit par la psychiatre quil'a examiné comme un "adulte initiateur", aux "fantasmesadolescentophiles".

DEJA CONDAMNE POUR DES FAITS SIMILAIRES

Lui-même a eu ses premières relations sexuelles à l'âge de 13 ans, dans unbois fréquenté par des homosexuels. "Moi je n'avais pas été perturbé, doncje ne pensais pas que ça allait le perturber", s'est-il défendu mercredi àla barre. Déjà condamné pour des faits similaires, il n'avait toutefois pasvraiment respecté les obligations que lui avait faites le tribunalcorrectionnel des Sables d'Olonne.

Celui de Nantes a finalement été plus loin que les réquisitions dusubstitut du procureur de la République, qui avait demandé un an de prison avecsursis, une amende de 1.000 �?� et une nouvelle mise à l'épreuve de trois anspour le prévenu - au cours de laquelle il aurait été obligé de se soigner etd'indemniser ses victimes.

"En raison de la gravité certaine des faits et de l'absencesemble-t-il de prise de conscience, il n'y a plus de place pour une peine deprison avec sursis et une mise à l'épreuve, qui n'a pas été respectée par lepassé", a justifié la présidente au moment de rendre la décision dutribunal.

Nicolas* sera également astreint à un suivi socio-judiciaire de trois ans,plus contraignant qu'une simple mise à l'épreuve, au cours duquel il aurainterdiction d'entrer en contact avec des mineurs et obligation de remboursersa victime. S'il venait à ne pas respecter ces obligations, il s'exposeraitalors à une peine pouvant aller jusqu'à un an de prison ferme.

Le tribunal correctionnel de Nantes l'a également condamné à verser 1.200 �?�de dédommagements à sa victime et 1.000 �?� pour les frais de justice de sesparents./GF (PressPepper)

*Prénom d'emprunt

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