16 décembre 2015 à 16h37 par Anthony MARSAIS

Chéméré : le meurtrier de Nicolas André jugé par la cour d'assises

Lors de cette première journée de procès, le prévenu a été présenté comme une personne très attirée par la mort.

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Le procès du meurtrier présumé de Nicolas André, un jeune désœuvré de 23 ans dont le corps avait été découvert poignardé dans les toilettes de la salle municipale de Chéméré en mars 2013, a débuté mercredi devant la cour d'assises de la Loire-Atlantique.

 

Son ami E.C., âgé aujourd'hui de 26 ans, a reconnu être l'auteur des coups mortels infligés à la victime, mais a affirmé avoir agi "en légitime défense" : selon lui, Nicolas André l'avait frappé avec un couteau dans son sommeil, lors d'une soirée où ils avaient tous les deux beaucoup bu d'alcool et fumé du cannabis. La victime aurait pu avoir agi ainsi "pour se venger" d'une altercation qu'ils avaient eu quinze jours plus tôt, "pour une histoire de filles".

 

Ecoutez l’avocat de la famille de la victime, Maître Morgan Loret. Il rappelle les circonstances de la découverte du corps de la victime.

Écouter Des traces de sang partout

 

Mercredi matin, les jurés ont commencé par découvrir l'enfance "mouvementée" de l'accusé, un élève "turbulent" frappé par son père alcoolique, et qui a arrêté l'école en 3e après avoir été exclu de son collège. L'adolescent a alors commencé à passer ses journées à "jouer à la console", "prendre l'apéritif" et "fumer des joints" avec des amis.

 

Le jeune homme, qui habitait Chauvé avant son incarcération, a par la suite alterné petits boulots - notamment à la laiterie de Saint-Père-en-Retz - et formations. Il avait notamment suivi une "formation théorique de trois jours" pour devenir fossoyeur. "Je voulais faire un métier qui sorte de l'ordinaire", a-t-il expliqué mercredi à la cour d'assises.

 

FASCINE PAR LES SNIPERS

 

L'accusé ne donnera finalement pas suite à des possibilités de recrutement, ne se considérant "pas assez qualifié" pour cet emploi. Il a néanmoins réfuté toute "attirance par rapport à la mort", comme lui avait suggéré la présidente.

 

Par la suite, ce passionné de jeux vidéo a envisagé un temps de devenir "armurier" dans l'armée, "histoire de manipuler les armes et d'apprendre le métier", mais aussi par fascination par les "snipers", ces tireurs isolés. L'enquête a également démontré qu'il était détenteur d'un sabre et d'une dague. "Pour moi, ça n'a aucun rapport : ça ne fait pas de moi un fou des armes", se défend l'accusé, qui confesse par ailleurs être attiré par les chevaliers du Moyen-Âge.

 

E.C. a également reconnu avoir eu "une période gothique", où il écoutait "Marilyn Manson, Nirvana ou du heavy metal". Il avait ainsi affiché sur son profil Facebook la citation latine "Si vis pacem, para bellum" ("Si tu veux la paix, prépare la guerre"), citation qui a donné son nom au Parabellum, un pistolet du fabricant d'armes allemand DMW. 

 

Pour Maître Loret, la personnalité de l’accusé apparait inquiétante.

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Le jeune homme, jusqu'alors inconnu de la justice, connaîtra le verdict des jurés à son encontre vendredi./GF (PressPepper)

 

 

 

 

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