3 mars 2015 à 0h00 par La rédaction

Châteaubriant : un homme condamné pour avoir prostitué sa compagne handicapée

Il écope de deux ans de prison ferme.

RCA
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NANTES, 2 mars 2015 (PressPepper) - Un habitant de Grand-Auverné(Loire-Atlantique) a été condamné lundi soir à cinq ans de prison - dont troisavec sursis et mise à l'épreuve - pour "proxénétisme aggravé", aprèsavoir prostitué sa compagne handicapée mentale pendant plus de six ans dans lesecteur de Châteaubriant.

Patrice T. - qui avait déjà fait un an de détention provisoire - estreparti du tribunal correctionnel de Nantes avec une convocation devant le juged'application des peines (JAP), qui décidera des modalités d'exécution de sonannée de prison ferme restante (incarcération, semi-liberté, braceletélectronique...).

Cet homme de 63 ans avait imposé à sa compagne de 45 ans, avec qui ilvivait depuis 2005, d'avoir des relations sexuelles avec des inconnus contredes sommes de l'ordre de "10 à 20 �?', "une bouteille depastis" ou bien "cinq cigarettes". Ces passes avaient lieu à sondomicile - où l'homme avait aménagé une pièce spéciale avec un matelas - oubien sur une aire de repos connue pour être un lieu de rencontres. Il lescomptabilisait sur "un carnet où il consignait aussi ses ventes depoules", souligne la substitut du procureur de la République.

"C'est lui qui démarchait les clients, en distribuant des petitescartes de visite sur l'aire de repos... Il a même démarché un gendarme !",insiste la représentante du ministère public, qui avait réclamé quatre ans deprison - dont trois fermes - à l'encontre du sexagénaire. "C'est lui quigérait aussi les rendez-vous. Il fournissait même les préservatifs aux clients,après la découverte de la maladie sexuellement transmissible de sacompagne."

"ELLE DONNAIT L'IMPRESSION D'ALLER A UN ENTERREMENT"

Ce fils de gendarme, qui a été un temps restaurateur, avait finalement étédénoncé à la gendarmerie par un renseignement anonyme. Les clients interrogés -dont certains venaient "une fois par mois depuis cinq ans" - avaientalors tous reconnu le "manque d'enthousiasme" de sa compagne à avoirdes relations sexuelles.

"Elle n'avait pas plus de vie qu'une poupée gonflable... Elle donnaitplutôt l'impression d'aller à l'usine sans joie, ou bien d'aller à unenterrement", a ainsi reconnu l'un d'eux devant les enquêteurs."C'est quand même extraordinaire : la personne qui dit cela est en trainde s'accuser de viol", hallucine au passage le président.

"J'ai bien conscience d'avoir commis une grosse faute", asangloté le prévenu à la barre. "Mais elle était toujours consentante, jene l'ai jamais forcée." L'homme a affirmé à l'audience que l'argentcollecté servait à "se payer des vacances" avec sa compagne - avecqui il serait ainsi parti "quatre fois à Saint-Malo". Il esttoutefois apparu, au cours de l'enquête, que lui-même avait assisté à certainsrapports en se masturbant.

Patrice T. devra également payer des dommages et intérêts à sonex-compagne, dont le montant sera fixé lors d'une audience sur le 11 septembre.En attendant, il devra s'acquitter d'une provision de 6.000 �?�./GF (PressPepper)

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