4 décembre 2015 à 7h52 par Anthony MARSAIS
Châteaubriant : les cambrioleurs en fuite s'étaient réfugiés dans la mauvaise voiture...
7 mois de prison pour l'un, trois mois avec sursis pour l'autre. Les deux « copains », ivres, avaient commis trois petits cambriolages autour de Châteaubriant.
Deux jeunes de 22 ans ont été condamnés jeudi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nantes pour une série de petits cambriolages commise sur fond d'ivresse, dans la nuit du 2 au 3 novembre dernier, dans trois commerces de Châteaubriant et Sion-les-Mines.
Le meneur présumé a ainsi écopé de sept mois de prison pour ces faits, mais sans mandat de dépôt. Cette peine pourra donc être aménagée par un juge d'application des peines (semi-liberté, bracelet électronique...) quand il sortira de prison : ce carreleur au chômage est actuellement incarcéré pour un précédent "vol en réunion", mais doit finir de purger ses deux mois de détention d'ici les fêtes de fin d'année.
Ce jeune nazairien, coupé de sa famille et désormais installé avec sa compagne et ses deux enfants sur Châteaubriant, avait pourtant déjà été condamné huit fois depuis ses 16 ans. Le parquet avait ainsi requis douze mois de prison, dont huit fermes avec mandat de dépôt, et une mise à l'épreuve de deux ans à l'issue de cette période d'incarcération.
Son complice jusqu'alors inconnu de la justice a pour sa part écopé de trois mois de prison avec sursis, assortis d'une obligation d'effectuer un travail d'intérêt général (TIG) d'un mois au profit d'une collectivité ou d'une association. Cet auxiliaire de vie au chômage, père d'une petite fille de 3 ans et d'un deuxième enfant à naître en janvier, devra aussi réparer les dommages causés et rechercher activement du travail s'il ne veut pas partir en détention.
Les deux jeunes, qui se connaissaient vaguement et venaient de passer la soirée ensemble, avaient donc volé cette nuit-là des paquets de cigarettes au bar La Bodega de Châteaubriant, "une bouteille de whisky qui traînait" au Cocci Market de Sion-les-Mines en forçant une de ses portes, et les 217 € du fond de caisse de l'Imprimerie castelbriantaise.
Après qu'une alarme se soit déclenchée, les deux prévenus "complètement défoncés" s'étaient alors réfugiés dans une Renault Twingo, qui n'était pas fermée à clé et qu'ils croyaient être la leur... Mais ils avaient malgré tout attiré l'attention des gendarmes, en appuyant malencontreusement sur le klaxon de la voiture.
"Ce sont des cambriolages très mal menés, par une bande de bras cassés", avait ainsi insisté Me Vanessa Machard, l'avocat de l’un des prévenus, pour solliciter la clémence du tribunal. "Les butins, assez maigres, ont d'ailleurs tous été restitués." Elle avait également repris à son compte une expression de la procureure, qui avait présenté son client comme le "pantin alcoolisé" du meneur présumé de l'expédition./GF (PressPepper)
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