5 mai 2015 à 0h00 par La rédaction

Bouaye : furieux d'être plaqué, l'ancien détenu envoie 2.000 SMS en un mois à son ex !

<p>L'homme de 33 ans écope de 3 mois de prison avec sursis.</p>

RCA
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NANTES, 4 mai 2015 (PressPepper) - Un ancien détenu a écopé lundi de troismois de prison avec sursis et mise à l'épreuve par le tribunal correctionnel deNantes, qui l'a reconnu coupable de "harcèlement" à l'encontre de sonex-compagne, à qui il avait envoyé 2.000 SMS en un mois après leur rupture à sasortie de prison.

Jérémy*, un habitant de Bouaye de 33 ans, aura également interdictiond'entrer en contact pendant deux ans avec sa victime, s'il ne veut pas voir sapeine avec sursis transformée en prison ferme. Il devra aussi lui verser 1 �?�symbolique de dommages et intérêts, comme celle-ci l'avait demandé. 

Il s'agit du même coup de la vingtième mention au casier judiciaire de cecariste-magasinier, déjà condamné par le passé pour des "violences"et "agression sexuelle sur conjoint". C'est d'ailleurs dans une salled'audience de ce même tribunal correctionnel de Nantes que la victime étaittombée amoureuse de lui, en 2013 !

Cette étudiante en droit, de neuf ans sa cadette, avait commencé à luiécrire en détention : il venait alors d'écoper de trois ans de prison, dontdeux fermes, avec incarcération immédiate. Après être venue à plusieursparloirs durant dix-huit mois, elle lui avait demandé d'emménager avec elle àOrvault dès sa sortie de prison.

ELLE A "REVE D'UN BAD BOY A SAUVER"

Mais la jeune femme avait "très vite déchanté" : au bout dequinze jours passés aux Canaries, en septembre dernier, elle avait demandé à Jérémy*de partir. Dans les mois qui avaient suivi, l'étudiante avait alors étécontrainte de "débrancher son interphone" et de "changerplusieurs fois de numéro", selon son avocate. "Il menaçait de fairesauter sa maison ou son véhicule", explicite la substitut du procureur dela République.

La représentante du ministère public avait donc requis un an de prison,dont six mois fermes, pour ce fumeur de cannabis à la "dangerositéinquiétante" et qui a "peu d'égards pour les lois et la vie encollectivité".

"Maintenant, les gens sont procéduriers : ils savent que j'ai un groscasier et donc que, dès qu'ils porteront plainte, je partirai en garde à vue ouà la maison d'arrêt", s'énerve pour sa part l'ancien "taulard"."C'est clair que, quand je l'ai rencontrée, j'étais plus bas que terre...C'est elle qui m'a relevé, j'en étais très amoureux. Mais après, je ne suis pasTony Meilhon, hein... Je n'allais pas la percuter, puis la découper !"

Selon lui, son ex-petite amie est surtout une "jeune filleperturbée". "Une rencontre dans une salle d'audience, ce n'est pasanodin", observe à ce sujet son avocate, Me Stéphanie Salau. "Elle adû rêver à un moment de ce bad boy, qu'elle serait venue sauver... Mais, si çane la dérangeait pas de le voir derrière un parloir - car ça ne durait paslongtemps et elle pouvait s'en aller - dès qu'il est sorti, elle n'en a plusvoulu !", s'agace-t-elle.

Le tribunal a finalement tenu compte du "contexte trèsparticulier" de cette rencontre amoureuse pour ne pas suivre lesréquisitions du parquet./GF (PressPepper)

*prénom d'emprunt

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