Publié : 19 janvier 2016 à 12h36 par Hélène Hamon
Basse-Goulaine : condamné pour avoir volé un cutter et blessé le vigile d'un magasin
Un quinquagénaire originaire de Saint-Sébastien-sur-Loire a écopé d'une amende pour avoir blessé, avec un cutter, la main du vigile du magasin Mr. Bricolage de Basse-Goulaine en novembre dernier.
Un plaquiste de 55 ans a été condamné mardi en son absence pour "violences avec arme" sur un vigile du magasin Mr. Bricolage de Basse-Goulaine, après l'avoir sérieusement blessé à la main, le 10 novembre dernier, à l'aide d'un cutter qu'il avait préalablement volé dans les rayons.
Le tribunal correctionnel de Nantes a infligé en conséquence à ce quinquagénaire 80 jours-amende à 10 €, soit une amende de 800 € à payer sous trois mois, sans quoi il pourra purger les jours non payés en prison. Il a écopé d'une amende supplémentaire de 50 € pour une contravention connexe, et devra rembourser 36 € au magasin de bricolage pour son "préjudice matériel" et 50 € pour son "préjudice moral".
La procureur de la République avait renoncé à réclamer de l'emprisonnement ferme - une sanction qui aurait pourtant été "justifiée à l'égard de la gravité des faits et du casier judiciaire" de l'intéressé - en raison de son état de santé. Sa garde à vue avait en effet dû être levée précipitamment, en raison de l'infarctus qu'il avait fait chez les gendarmes.
Le prévenu vient d'ailleurs d'être hospitalisé pour ce problème cardiaque, a indiqué à l'audience son avocate, et est "en attente d'une opération à coeur ouvert".
Le jour des faits, cet habitant de Saint-Sébastien-sur-Loire avait été vu sur les images de vidéosurveillance, en compagnie de son gendre, en train de cacher une caméra dans un emballage d'un déshumidificateur. Tous deux s'étaient finalement ravisés, en laissant le produit qu'il comptait voler en rayons, mais étaient tout de même sortis avec le cutter qu'ils avaient dérobé pour découper l'emballage de l'appareil.
Intercepté et mis à l'écart par les vigiles, le prévenu avait alors fait "une entaille de 7 cm" au bras de sa victime, lui occasionnant trois semaines d'arrêt de travail. Son casier judiciaire, qui comportait neuf mentions dont une condamnation en 2005 à quatre ans de prison dans le cadre d'un trafic de stupéfiants, ne plaidait pas en sa faveur.
"Il ne voulait pas le blesser : il avait juste le sentiment d'être oppressé", avait plaidé son avocate, qui avait convenu néanmoins que la réponse de son client était "parfaitement inadaptée".
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