21 octobre 2015 à 18h46 par Hélène Hamon

Affaire Laetitia : le père d'accueil de la victime entendu lors du procès de Tony Meilhon

Lors du septième jour du procès de Tony Meilhon à Rennes pour le meurtre de la jeune Laetitia Perrais, le père d'accueil de la victime, Gilles Patron, s'est exprimé par visio-conférence, depuis sa prison. Il réfute s'être livré à des attouchements sur Laetitia.

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Le septième jour du procès de Tony Meilhon devant la cour d'assises d'appel d'Ille-et-Vilaine a été marqué mercredi par l'audition de Gilles Patron, le père de la famille d'accueil de Laëtitia Perrais, qui a été incarcéré en mars 2014 pour le viol sur sa soeur jumelle Jessica.

L'ancien "assistant familial", âgé aujourd'hui de 65 ans, a une nouvelle fois réfuté s'être livré à des attouchements sur la jeune fille de 19 ans, qui pourraient être à l'origine du mal-être qu'elle affichait avant de rencontrer Tony Meilhon.

"Je n'ai jamais eu de geste déplacé envers Laëtitia", a réaffirmé le retraité, qui était entendu par visio-conférence depuis le centre de détention où il purge huit ans d'emprisonnement pour ses "viols" et ses "agressions sexuelles".

Laëtitia Perrais avait toutefois laissé ce qui s'apparentait à un "courrier testamentaire", dans lequel elle évoquait "des gens qui mentent" et disait "ne plus vouloir vivre dans ces conditions". "Laëtitia était une jeune femme sans problèmes : elle ne buvait pas, elle ne fumait pas... Elle était heureuse", a répété Gilles Patron au cours de sa déposition.

Décrit comme "surprotecteur" par les services sociaux du département, et pouvant être "un frein à l'évolution" de Laëtitia et de sa soeur, l'ancien assistant familial a par ailleurs déclaré qu'il n'avait "pas perçu" la "souffrance" de la jeune fille. "Laëtitia a été une martyr", a-t-il lâché, sibyllin, au moment de conclure sa déposition.

Son épouse Michèle Patron, entendue juste après, a confirmé que "Laëtitia n'avait rien laissé voir" de son mal-être, et a rejeté tout rapprochement avec de possibles "gestes déplacés" de son mari. "Ca n'a rien à voir avec le procès en cours, c'est une question un peu parasite", a-t-elle sèchement répliqué à Me Cécile de Oliveira, l'avocate de Jessica, qui lui posait la question. "Laëtitia avait fait une demande par écrit pour être adoptée", a également souligné Michèle Patron.

La famille Patron, qui se présente comme la "famille de coeur" de Laëtitia et donc comme une autre victime de Tony Meilhon, avait toutefois vu sa constitution de partie civile rejetée par la cour, au premier jour du procès.

Les réquisitions de l'avocat général sont attendues pour le 27 octobre prochain, à la veille du verdict. Tony Meilhon encourt à nouveau une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, comme l'avait décidé la cour d'assises de Loire-Atlantique en première instance. La peine avait été assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans, et d'une possible "rétention de sûreté" à sa sortie de prison s'il était encore dangereux.

 

 

 

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