17 mai 2016 à 19h07 par Anthony MARSAIS

A Saint-Molf, toutous et matous vont se faire mater !

La municipalité a affiché deux arrêtés ce mardi, invitant les propriétaires de chiens potentiellement agressifs à mieux surveiller leurs animaux. Les chats sont également concernés.

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A Saint-Molf, le maire veut éviter que les voisins ne se regardent en chiens de faïence. Hubert Delorme, élu en février dernier, vient de prendre deux arrêtés concernant les chiens et les chats.

 

Le premier porte sur l’interdiction de divagation des animaux. La mairie aurait en effet reçu « de nombreuses réclamations » d’habitants de la commune se plaignant de chiens en liberté « pouvant se montrer menaçants ». Le maire demande donc aux propriétaires de chiens potentiellement agressifs de les tenir en laisse sur les espaces publics de Saint-Molf. « Naturellement, précise la mairie, un chien convenablement dressé et obéissant à son maître ne fera pas l’objet de poursuites s’il est sans laisse ; en revanche, les chiens n’étant plus sous contrôle de leur maître et se montrant agressifs pourront être saisis, emmenés en fourrière et leur maître faire l’objet d’un procès-verbal dressé par la gendarmerie et être redevable d’une amende ».

 

PAS UNE ATTEINTE AUX LIBERTES PRIVEES

 

Les chats sont eux aussi concernés par l’arrêté. « Tout chat non identifié trouvé à plus de 200 mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de 1 000 mètres du domicile de son maître » sera considéré comme en divagation et susceptible, donc, d’être placé en fourrière.

 

Le second arrêté a pour objectif de lutter contre les aboiements de nos chers toutous. Le texte est limpide : « Il est interdit de jour comme de nuit de laisser un chien dans un enclos sans que son gardien ne puisse à tout moment faire cesser ses aboiements prolongés ou répétés ». Là encore, l’arrêté a été rédigé parce que la commune aurait « reçu de nombreuses plaintes de voisinage ». Avec ce texte législatif, elle espère ainsi responsabiliser les maitres, notamment pour les aboiements entre chien et loup, en pleine nuit ou encore en leur absence.

 

Le maire ne cherche pas la polémique avec les propriétaires. Il insiste d'ailleurs sur le fait qu’il convient de rester « dans l’esprit ». « Il ne s’agit pas de requérir la force publique chaque fois qu’un chien aboie. Ne voyez pas dans ces deux arrêtés une atteinte aux libertés privées mais plutôt un cadre réglementaire permettant le recours à la force publique dans les cas, les plus rares possibles, où les relations entre concitoyens ne peuvent trouver de solution amiable à de réelles difficultés. » En résumé, le maire n'aspire qu'à éviter que les voisins ne s'entendent comme chien et chat. 


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