25 avril 2024 à 11h38 par Maxime MARTINEZ

Thomas Voeckler sur la sélection aux J.O. : "C'est un casse-tête"

INTERVIEW - Parrain de la quatrième manche du Grand National du Trot, sur l'hippodrome de Cordemais, qui s'est déroulée ce mercredi, Thomas Voeckler a répondu aux questions de RCA. A trois mois des Jeux olympiques, le sélectionneur a donné son ressenti sur les échéances à venir.

Thomas Voeckler (image d'illustration)
Thomas Voeckler (image d'illustration)
Crédit : © Nicolas DUPREY / CD 78

Vous êtes à Cordemais pour le Grand National du Trot (GNT), aujourd’hui. Qu’est-ce qui nous vaut votre présence aujourd’hui ? 

On m'a sollicité pour être parrain de cette 4e manche du GNT. J'ai réfléchi et je me suis dit pourquoi pas ? C'est un univers que je ne connaissais pas, même si j'ai eu l'occasion en 2012, si ma mémoire est bonne, de concourir lors d'une exhibition aux Sables d'Olonne contre un trotteur. Aujourd'hui, c'est une journée où je découvre ce monde et avec toutes ses facettes, que ça soit la préparation du côté des chevaux, les drivers, les tactiques, les stratégies et puis l'ambiance tout simplement. C’est une belle journée. Elle est placée aussi sous le signe de l'olympisme parce que Cordemais est Terres de Jeux 2024. C’est important pour moi en tant que sélectionneur national de l'équipe de France de Cyclisme et c’est une des raisons pour lesquelles j'ai dit oui. 

En parlant des Jeux olympiques, vous allez devoir faire une sélection. Quatre coureurs sont autorisés, ce qui est assez restreint. Comment fait-on pour sélectionner uniquement 4 coureurs pour l'événement sportif le plus attendu de l’année ? 

La question est bien posée, comment fait-on ? Et bien on se casse la tête, tout en sachant que c'est pareil pour la concurrence. Quatre coureurs par nation, ce n’est pas beaucoup. Maintenant c'est pareil pour tout le monde. Donc, il faut de la patience, de l'observation, de l'anticipation, voire le potentiel des uns, des autres, le profil du parcours, la concurrence et imaginer des scénarii de course. Donc beaucoup de paramètres à prendre en compte : ce n’est pas facile mais c'est pareil pour les adversaires. 

Un nom revient en tête pour faire partie de cette équipe, c’est Christophe Laporte à la vue du profil. 

Je ne vais pas cacher de fausses informations. C'est vrai que Christophe Laporte, à 100% de ses moyens, le parcours des JO lui convient. Il pourrait très bien représenter la France. Maintenant, il a eu un début de saison très contrarié, il a eu des pépins physiques, il n’a pas pu courir. Donc voilà, dans le vélo ça va, ça va très vite dans le bon sens et dans le mauvais sens. Il faut déjà qu’il retrouve pleinement ses moyens. 

Vous prochaines échéances, c’est le Tour de France sur la moto de France Télévisions. C’est un plus pour construire une sélection pour l'équipe de France ? 

Oui, j'ai arrêté ma carrière en 2017, j’ai tout de suite été consultants sur la moto de France Télévisions et ensuite j'ai été nommé sélectionneur national en 2019 et en tout cas c'est complémentaire : quand je suis sur les courses avec France Télévisions, j'ai la chance d’être au plus près du peloton, au plus près de l'action, d'être avant la course, au départ, après la course, à l'arrivée, mais surtout pendant la course au contact des coureurs pour voir ce qui s’y passe. Ça m'aide en quand je prends mon autre casquette : celle de sélectionneur. 


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