Home-jackings dans le Grand Ouest : un jeune de 19 ans impliqué dans plus de 40 vols maintenu en détention

Une vague de cambriolages qui secoue le Grand Ouest. Depuis septembre 2024, une série de cambriolages audacieux a frappé plusieurs départements du Grand Ouest. En l'espace de trois mois, pas moins de 76 véhicules ont été volés lors de home-jackings, pour un préjudice total dépassant le million d'euros.

Ces vols, commis principalement en Ille-et-Vilaine, dans le Morbihan et en Loire-Atlantique, ont semé l'inquiétude parmi les résidents. Les malfaiteurs opéraient de nuit, forçant les entrées des domiciles en présence des occupants pour dérober les clés de véhicules, ainsi que du numéraire et du matériel multimédia.

Un jeune prévenu au cœur du réseau

Parmi les auteurs présumés, un jeune homme de 19 ans se retrouve aujourd'hui au centre de l'affaire. Interpellé pour la première fois le 17 octobre 2024 à Bourgbarré, près de Rennes, après un refus d’obtempérer, les gendarmes découvrent qu'il conduit un véhicule volé. Cette arrestation fortuite permet aux enquêteurs d'établir un lien direct avec la vague de cambriolages en cours.

Initialement placé en garde à vue puis relâché, le jeune homme est rapidement rattrapé par la justice après sa participation à de nouveaux vols. Grâce aux informations livrées lors des interrogatoires et à la géolocalisation de ses déplacements, les enquêteurs parviennent à démanteler le réseau, identifiant quatre autres membres du groupe. Deux d’entre eux sont interpellés en flagrant délit alors qu’ils viennent de dérober un Porsche Cayenne à La Mézière fin janvier 2025.

76 véhicules volés en trois mois

Le mode opératoire du groupe témoigne d'une organisation rodée. En moyenne, un véhicule était dérobé tous les deux jours. Le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, souligne l'ampleur de l'affaire, rappelant que le jeune prévenu est impliqué dans 43 des 60 faits de vols recensés. Pour les autorités, il ne s’agit pas de simples actes isolés, mais d’une véritable opération criminelle à grande échelle.

Une demande de remise en liberté rejetée

Ce mardi 25 février 2025, le jeune homme, actuellement détenu, comparaissait en visioconférence devant le tribunal correctionnel de Rennes pour demander sa remise en liberté. Son avocate, Me Peltier, a insisté sur la coopération de son client avec les enquêteurs, soulignant qu'il n’a jamais cherché à dissimuler son implication et a fourni des informations cruciales pour l’enquête.

Cependant, le procureur s’est opposé à la remise en liberté, invoquant le risque de concertation avec les autres prévenus et la possibilité de récidive. Il a rappelé que l’ampleur des faits nécessitait un maintien en détention pour garantir la poursuite sereine de l’enquête. Le tribunal a suivi ces réquisitions, rejetant la demande de libération.

Un procès très attendu

Parmi les cinq membres identifiés du réseau, quatre sont actuellement incarcérés, tandis qu’un seul est sous contrôle judiciaire. Le procès, prévu dans les mois à venir, sera déterminant pour établir les responsabilités et juger la gravité des faits. L’affaire, qui a mis en lumière les risques liés aux home-jackings dans le Grand Ouest, a également ravivé les débats sur la sécurité résidentielle et les moyens de lutte contre les réseaux de vol organisé.

En attendant, les victimes de ces cambriolages espèrent que la justice saura reconnaître l’ampleur du préjudice subi et apporter des réponses aux nombreuses questions encore en suspens.

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