Publié : 18 février 2025 à 7h52 par
Gwen BROT

Voitures thermiques vs électriques : L'Assemblée nationale débranche la date de 2035 !

L'Assemblée nationale rejette la fin des voitures thermiques en 2035 ! Les députés ont voté contre l'inscription dans la loi française de l'interdiction des véhicules thermiques neufs dès 2035, préférant maintenir l'échéance actuelle de 2040.

Le chargement d'une voiture électrique
Le chargement d'une voiture électrique

Lundi 17 février 2025, l'Assemblée nationale a voté contre l'inscription dans la loi française de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035. Cette décision s'oppose au calendrier fixé par l'Union européenne et maintient pour l'instant l'échéance de 2040 en France.

Lors d'un vote marqué par une faible présence, 34 députés ont soutenu la suppression de cette mesure contre 30 qui voulaient la conserver. Ce rejet a été en grande partie porté par le Rassemblement national, tandis que les écologistes, la France Insoumise et Renaissance ont tenté de faire barrage.

Une mesure jugée trop coûteuse

Parmi les arguments avancés, le député RN Matthias Renault a souligné que «l'achat d'une voiture électrique représente un coût inabordable pour les ménages modestes». En parallèle, les constructeurs automobiles pointent des difficultés à suivre le rythme imposé par l'UE.

Une clause de revoyure en 2026

La députée macroniste Danielle Brulebois a mis en avant les discussions en cours à Bruxelles et la clause de revoyure prévue en 2026, qui permettra de faire un point sur la transition vers l'électrique. Pour elle, il n'est pas urgent de transposer cette date dans le droit français.

Un débat qui divise

Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie, Marc Ferracci, a défendu la date de 2035, rappelant qu'elle a « mis en mouvement toute la filière automobile » et que celle-ci ne souhaite pas de remise en question brutale. Cependant, il reconnaît que les constructeurs demandent plus de souplesse, notamment sur les amendes prévues en 2025 en cas de non-respect des réductions d'émissions de CO2.

Une pression croissante des industriels

Si Bruxelles n'a pas encore remis en cause l'interdiction des moteurs thermiques en 2035, la pression politique et industrielle augmente. La concurrence chinoise et les ventes décevantes des voitures électriques inquiètent les constructeurs européens.

Et maintenant ?

Dès fin janvier, l'Union européenne a initié une concertation avec les industriels pour trouver des solutions et un plan d'action est attendu début mars. Reste à voir si cette stratégie suffira à apaiser les tensions et à maintenir le cap de 2035.


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