Précarité étudiante : 30 % des bénéficiaires d'aide alimentaire sautent régulièrement des repas

"Étudier devient un luxe", alerte la Fage dans son baromètre sur la précarité étudiante. Le constat est glaçant : deux tiers des jeunes fréquentant les épiceries solidaires sautent des repas chaque semaine. Parmi eux, 63 % ne perçoivent aucune bourse et ne bénéficient pas d’un logement en résidence universitaire du Crous, où les loyers sont plus abordables

Le repas à un euro pour tous dans les restaurants universitaires…

Un quart des étudiants interrogés n’a même pas accès aux APL. La hausse du coût de la vie les oblige à choisir entre se nourrir correctement ou payer leurs factures. Certains baissent le chauffage en hiver, d’autres cumulent études et emplois précaires, souvent au détriment de leurs résultats scolaires.

Face à cette situation critique, la Fage plaide pour la généralisation du repas à un euro dans les restaurants universitaires, actuellement réservé aux boursiers. Une mesure déjà approuvée par les députés, mais qui attend toujours l’aval du Sénat. Le gouvernement, lui, craint le coût supplémentaire estimé à 90 millions d’euros et redoute une saturation des infrastructures du Crous. 

…et une réforme des bourses 

Au-delà de l’alimentation, la Fage interpelle également l’État sur la réforme des bourses. Après un premier ajustement en 2023 qui avait permis à 35 000 étudiants supplémentaires d’en bénéficier, le second volet tarde à venir. 

L’organisation réclame une révision des critères d’attribution pour mieux prendre en compte les disparités géographiques et les réalités économiques locales. Sans cela, elle craint une aggravation de la précarité et un avenir incertain pour les universités françaises, déjà confrontées à des tensions budgétaires croissantes.

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