6 avril 2016 à 15h14 par Hélène Hamon

Un dentiste nantais condamné pour harcèlement sexuel sur son assistante

A Nantes, un dentiste de 56 ans, au comportement douteux, a été condamné pour avoir harcelé sexuellement son assistante dentaire.

RCA
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Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné mercredi un dentiste nantais à trois mois de prison avec sursis pour "harcèlement sexuel" sur son ancienne assistante dentaire, après avoir multiplié blagues salaces et comportements déplacés entre 2012 et 2014.

 

Cet homme de 56 ans devra également payer 5.000 € de dommages et intérêts à sa victime, et 1.000 € supplémentaires pour ses frais de justice. Il a en revanche été relaxé pour le "harcèlement moral" dont elle l'accusait.


Le dentiste, qui exerce dans le centre-ville, demandait par exemple à cette femme de 39 ans pourquoi elle ne mettait pas de décolleté, lui jetait de l'eau sur ses parties intimes ou traitait encore son mari de "pédé" et de "petite bite". Il avait aussi proposé au couple, en proie à des problèmes de fertilité, de les "aider à avoir des enfants".

 

A l'audience, le 7 janvier, la victime - recrutée en 2009 - avait reconnu avoir "rigolé bêtement" aux "traits d'humour douteux" de son patron, juste "pour être tranquille". "J'étais dans un engrenage, je n'arrivais plus à stopper la machine : j'avais beau lui dire qu'il n'était pas mon genre et qu'il avait l'âge d'être mon père, il ne s'arrêtait pas", avait-elle raconté.

 

Le dentiste nantais n'était pas un inconnu de la justice : il a déjà fait l'objet de plaintes de deux autres anciennes assistantes, dont l'une a débouché sur une condamnation pénale devenue définitive.

 

"Mon bureau est toujours ouvert, mais pourtant elle ne m'en a jamais parlé... C'est pour ça que j'étais abasourdi quand j'ai su qu'elle avait déposé plainte", avait déclaré cet habitant de Carquefou, marié et père de trois enfants, à l'audience.

 

"Monsieur n'a vraiment pas de chance avec ses assistantes dentaires : toutes se plaignent de propos désobligeants ou de se faire coincer dans un couloir", avait ironisé le procureur de la République. "Il se présente comme un mari-modèle, pleinement satisfait par sa vie de couple, mais il a quand même admis avoir couché avec une employée dans son cabinet, où travaille son épouse ! Et si elle n'a pas porté plainte, c'est juste parce que, elle, elle était consentante."

 

Huit mois de prison avec sursis avaient ainsi été requis à son encontre. Le montant des dommages et intérêts alloué par le tribunal s'avère conforme aux demandes de la plaignante./GF


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