Publié : 10 octobre 2014 à 0h00 par La rédaction

Un couple d'artisans de la Chevrolière devra rembourser 173 000 € après avoir émis des fausses factures

Le couple écope également de prison avec sursis.

RCA
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NANTES, 9 octobre 2014 (PressPepper) - Un couple d'habitants de Caligny(Orne) a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Nantes àrembourser 173.000 �?� au Trésor public, pour une fraude fiscale commise du tempsoù ils dirigeaient une entreprise de peinture et papiers peints à laChevrolière (Loire-Atlantique).

C. et M.C. F., 64 ans tous les deux, ont par ailleursécopé de trois et quatre mois de prison avec sursis, après avoir établi desfactures fictives de sous-traitants pour récupérer artificiellement de la TVA.

L'épouse de l'artisan a expliqué aux enquêteurs qu'elle n'avait "paseu le courage" de dire la vérité à son mari sur la situation financière"catastrophique" de l'entreprise, et avait donc pris l'initiative deces malversations.

"On n'était que deux, et on employait dix salariés et autantd'intérimaires", a expliqué à l'audience M.C. F.. "Monmari était à fond dans son travail, il donnait tout pour l'entreprise... Quandje voulais lui en parler le soir, il me disait "Fiche-moi la paix, j'en aiplein la tête, je ne veux pas entendre parler de boulot"".

"ON A TRAVAILLE 46 ANS POUR RIEN"

Depuis les faits, l'entreprise a déposé le bilan et le couple a déménagédans l'Orne, où il a été contraint de prendre une maison de location. "Ona travaillé quarante-six ans pour rien, on n'a jamais fait de profits", sedésole le mari, désormais retraité.

"Un entrepreneur doit savoir refuser les chantiers où il ne gagnerapas d'argent... A un moment, il faut savoir s'arrêter, dire stop et ne plusêtre subventionné indirectement par l'Etat", martèle l'avocate du Trésorpublic. "On est exactement dans la position du joueur de bandit manchot,qui se dit devant la machine à sous "Je vais me refaire, je vais merefaire"", ajoute-t-elle. "Sauf que là, l'argent, c'est celui dela collectivité !"

"Tout le monde a financé le besoin en fonds de roulement de cetteentreprise", confirme le substitut du procureur de la République, quiavait réclamé six et neuf mois de prison avec sursis pour l'homme et la femme,assortis d'une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

"Au final, ce sont les honnêtes artisans qui souffrent de ces gens quine respectent pas les règles et qui vivent aux crochets de l'Etat",considère le représentant du ministère public à propos de cette "frauderelativement impressionnante, incontestable et avérée"./GF (PressPepper)

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