17 octobre 2015 à 7h57 par Valentin Esteve

Chaîne humaine de l'association "Erdre pour tous" ce samedi à Nantes

Les rives de l'Erdre sont toujours inaccessibles à certains endroits, à la Chapelle-sur-Erdre et Carquefou notamment. La loi n'est toujours pas respectée malgré les différentes actions de l'association "Erdre pour Tous". Une chaîne humaine était organisée ce samedi à Nantes.

RCA
Crédit : - Le collectif avait déjà organisé un rassemblement début septembre

"Erdre pour Tous", c'est une association qui lutte pour que la loi du 30 décembre 2006 soit respectée. Cette dernière étend à tous les piétons l'usage de la servitude de marchepied (une bande de 3,25 mètres) sur les rives privées des lacs et rivières dits domaniaux (qui appartiennent à l'État). Problème, cet espace n'est pas respecté par plusieurs propriétaires de terrains proches de l'Erdre, à la Chapelle-sur-Erdre et Carquefou notamment. "Marcher de Nantes à Sucé sur le bord de l'Erdre, et revenir par l'autre rive, c'est ce que la loi permet depuis le 30 décembre 2006, mais des riverains s'y opposent avec la bienveillance des préfets successifs, y compris depuis 2012" écrit "Erdre pour Tous" sur Facebook.

 

Depuis plusieurs années, l'association se bat donc pour que la loi soit respectée. Un autre rassemblement avait été organisé sur les rives de l'Erdre début septembre, dénonçant alors des riverains hors-la-loi, et par ailleurs soutenus par le préfet. "Il existe donc dans les rangs du gouvernement, ou en coulisse, un soutien objectif à la cause de riverains opposés à l'application de la loi" selon le collectif.

"Les intérêts privés ne doivent pas prévaloir sur l’intérêt général"

Le département de son côté se défend et déclare avoir engagé "toutes les procédures permettant l’application de la loi de servitude de marchepied avec l’accès des rives de l’Erdre pour tous" selon un communiqué. Cette semaine, Françoise Haméon, vice-présidente du Département de Loire-Atlantique déléguée au tourisme, Fabrice Roussel, maire de la Chapelle-sur-Erdre, et Michel Ménard, député de Loire-Atlantique, ont rencontré le Préfet de Loire-Atlantique. "Nous restons et nous resterons pleinement mobilisés jusqu’à la réouverture complète des voies vertes le long de l’Erdre. Les freins juridiques ayant été levés, cette loi doit s’appliquer sans délai" ont déclaré les élus à la sortie de cette réunion.

Une réunion a également eu lieu cette semaine entre le préfet et les élus favorables à l'application de cette loi. Une réunion "sans intérêt" selon le collectif. Selon Yves Piffard, de l'association, le préfet a déclaré, en substance "faites appliquer la loi, mais sans moi". Alors que "le préfet a tous ce qu'il faut pour agir, y compris de nombreux constants de gendarmerie" selon M. Piffard.

 

Près de 200 personnes se sont donc rassemblées samedi à Nantes, pour une chaine humaine symbolique entre la préfecture, qui représente la politique dans la région; et le conseil départemental, qui représente la majorité présidentielle. L'objectif de cette action était d'appeler les élus locaux à "interpeller le gouvernement" selon Yves Piffard. "Maintenant, la résolution et l'application de ce texte de loi sont du côté des politiques". Le collectif continuera à faire pression sur les politiques locaux.


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