Publié : 5 décembre 2014 à 0h00 par La rédaction
A Clisson, l'employée de mairie avait détourné 213.000 € !
Elle écope de 10 mois de prison avec sursis. 
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NANTES, 4décembre 2014 (PressPepper) - Une ancienne employée de la mairie de Clisson aété condamnée jeudi à dix mois de prison avec sursis pour "abus deconfiance" et "usage de faux" par le tribunal correctionnel deNantes, après avoir détourné 213.000 �?� en deux ans des caisses de la commune.
F. F., 53ans, éditait pour cela de fausses factures au nom des fournisseurs habituels dela mairie, et éditait ensuite les mandats de paiement en imitant la signaturedu maire. Elle avait mis en place ce système pour régler les dettes sociales etfiscales de son mari artisan, dont elle tenait la comptabilité, puis s'étaitservi de l'argent pour régler des dépenses courantes d'alimentation ou devêtements. Son couple, qui remboursait chaque mois plus de 4.000 �?� de crédits àla consommation, était en effet en surendettement.
Cettehabitante de Gorges avait finalement été dénoncée en mars 2012 par sa banque,le Crédit mutuel de Clisson, qui s'était inquiétée de ses mouvements de fonds.Révoquée de la mairie suite à la révélation de l'affaire, elle a retravaillédepuis les faits en CDD chez C3 Consultants, avant que lecabinet de placement de demandeurs d'emploi ne soit lui-même dans la tourmente puismis en liquidation judiciaire.
UNE"JOUISSANCE DANS LA TRANSGRESSION"
"Jesuis rentrée dans une spirale, je n'arrivais pas à rembourser", a-t-ellesimplement pu dire à la barre du tribunal correctionnel. Un expert qui l'aexaminée a toutefois relevé que la prévenue ne se sentait "pas très biendans cette vie trop normale", et qu'elle ressentait une certaine"jouissance dans la transgression".
Son proprefrère l'a ainsi accusée d'avoir détourné entre 50.000 et 100.000 �?� des comptesde leur mère, pour supporter le remboursement d'un prêt qu'elle avaitcontracté, chose que l'intéressée n'a pas démenti.
"Elleétait décrite comme un agent de confiance, qui venait très tôt le matin etrepartait très tard le soir", rappelle Me Clément Gourdain, l'avocat de lacommune de Clisson. "Ce n'est qu'après coup qu'on s'est rendu comptequ'elle agissait ainsi pour procéder à ses malversations... La ville était dansl'incapacité la plus totale de détecter ses agissements : elle maîtrisaitl'intégralité de la chaîne de paiement."
La peineprononcée par le tribunal correctionnel de Nantes s'avère, au final, conformeaux réquisitions du ministère public. Une interdiction définitived'exercer une quelconque fonction en lien avec la manipulation de fonds a égalementété ordonnée à l'encontre de la prévenue./GF (PressPepper)
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